Happy Birthday : |
© AFP/Fabrice COFFRINI
Le juriste canadien Richard McLaren s'exprimant devant le symposium de l'AMA, le 13 mars 2017 à Lausanne
Le Canadien Richard McLaren, auteur d'un rapport explosif sur le dopage en Russie, s'est dit "de plus en plus frustré" par la façon dont les autorités sportives gèrent les conclusions de son enquête, lors d'une intervention mercredi au Bundestag à Berlin.
"Je ne me suis pas exprimé jusqu'à présent sur la façon dont le sport international devrait réagir, mais ce qui se passe me frustre de plus en plus", a-t-il dit devant la commission des sports de la chambre basse du parlement allemand.
"Il faut mettre en oeuvre des mesures concrètes pour prendre le problème à sa racine", estime le juriste: "Après mon deuxième rapport, j'ai été un peu découragé, parce que le CIO (Comité international olympique) l'AMA (Agence mondiale antidopage) et le sport international ont agit de façon hésitante, à mon avis".
"Parfois, je me demande s'il y a vraiment une volonté de réforme", ajoute M. McLaren, dont le rapport publié en deux volets en 2016 a dévoilé un système de dopage d'Etat, touchant une trentaine de sports de 2011 à 2015, avec l'aide active des services secrets russes, notamment lors des JO de Sotchi 2014 et des Mondiaux d'athlétisme de Moscou en 2013.
Pour l'heure, l'IAAF (Fédération internationale d'athlétisme) a suspendu la Russie de toutes ses compétitions depuis 2015, même si certains athlètes sont autorisés désormais à concourir à titre individuel sous drapeau neutre.
Dans les autres sports, des suspensions individuelles ont été prononcées, mais la lenteur et la prudence des sanctions ont suscité le scepticisme ou la colère de nombreux sportifs ou dirigeants non-russes.