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© AFP/FRANCK FIFE
Les biathlètes kazakhes, dont Olga Poltoranina, à l'échauffement avant le relais mixte des Mondiaux d'Hochfilzen, le 9 février 2017
Les contrôles antidopage effectués sur les biathlètes kazakhs lors d'une perquisition de la police autrichienne à leur hôtel à la veille des Mondiaux-2017, se sont révélés négatifs, a annoncé mercredi la Fédération internationale de biathlon (IBU).
"Tous les athlètes sont négatifs et l'IBU ne voit aucune raison d'enclencher une procédure disciplinaire à leur encontre", a déclaré la secrétaire générale de l'IBU Nicole Resch, qui a précisé que les contrôles d'urines et de sang portaient sur la détection d'hormones de croissance et d'EPO.
"L'enquête de la police se poursuit et pourrait prendre des semaines ou des mois et nous nous réservons le droit d'enclencher ultérieurement une procédure disciplinaire après la conclusion de l'enquête. Mais les athlètes présents aux Mondiaux sont tous propres", a ajouté Nicole Resch.
Le vice-président du Comité national olympique kazakh Andrey Kryukov a ensuite dénoncé une procédure "qui a fondamentalement abusé des droits des athlètes kazakhs".
"Nos athlètes ont été détenus jusqu'à 5 heures du matin. Ce traitement excessif a causé du stress et de la fatigue pour le relais mixte du lendemain. Nous demandons aux autorités autrichiennes et à l'IBU d'enquêter sur le traitement des athlètes kazakhs pour que ce genre d'incident ne se répète plus", a ajouté le dirigeant.
"On a eu très peur, tout en sachant que nous n'avions rien à nous reprocher et que nous étions propres. Nous avons été escortés un par un vers un commissariat de police différent pour y être interrogés et on a passé une nuit blanche", a de son côté témoigné la biathlète kazakhe Galina Vichnevskaya.
La police autrichienne avait perquisitionné l'hôtel de l'équipe du Kazakhstan dans la nuit du 8 au 9 février et avait saisi des médicaments et des téléphones mobiles. Tous les biathlètes kazakhs avaient été ensuite soumis à des contrôles antidopage urinaires et sanguins.
L'enquête pour "fraude sportive" avait été ouverte à partir d'un signalement d'un particulier qui, en janvier dernier, a observé, à une station d'essence du Tyrol oriental, le déchargement d'un gros carton par les occupants de plusieurs minibus.
La police avait trouvé à l'intérieur du carton une quantité considérable de matériel jetable médical de seconde main, comme des seringues, des perfusions et des ampoules d'injection ainsi que des notes manuscrites, pouvant laisser supposer un processus de dopage. En outre, diverses accréditations pour les événements de l'IBU avaient aussi été trouvées.
Les produits médicaux et les médicaments avaient été remis à un organisme de contrôle de l'Agence antidopage autrichienne (NADA), dont les experts ont conclu qu'ils appartenaient à l'équipe kazakhe. Le parquet d'Innsbruck avait dans la foulée délivré un mandat de perquisition qui avait abouti à la descente de police du 8 février.