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Olivier Niggli, prochain directeur général de l'Agence mondiale antidopage (AMA), a estimé jeudi que le Kenya avait toujours les moyens, d'un point de vue législatif, de se mettre en conformité avec le code antidopage avant les Jeux de Rio en août.
L'AMA a décidé jeudi à l'unanimité que l'agence antidopage kényane ne respectait pas le nouveau code antidopage mondial et s'exposait ainsi à une interdiction des athlètes à concourir aux prochains jeux olympiques.
"Pour le Kenya c'est un problème de législation, et ils ont les moyens de retrouver la conformité assez rapidement", a déclaré à l'AFP M. Niggli à l'issue du conseil de fondation de l'AMA.
Pour cela, il suffit au Kenya de remettre sa législation en ligne avec le code antidopage de l'AMA.
En revanche pour la Russie, qui avait perdu la conformité après le scandale de dopage généralisé, doublé de corruption, à l'automne, "c'est une question de pratique et de reconstruction" à opérer à terme par l'agence antidopage russe (RUSADA).
"Le calendrier n'est pas dicté par Rio" pour la Russie et pour l'AMA "c'est un plan qui s'étale sur deux ans", a estimé Olivier Niggli qui succèdera à David Howman le 1er juillet.
C'est la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui décidera le 17 juin de la participation éventuelle des athlètes russes aux JO.
Le dossier du dopage sur la Russie "est la première illustration" des nouveaux moyens à la disposition de l'AMA avec l'entrée en vigueur du nouveau code antidopage au 1er janvier 2015, a-t-il expliqué.
Auparavant, la lutte contre le dopage se résumait à des contrôles.
Mais "une lutte efficace contre le dopage n'est pas uniquement le test et le changement de paradigme est là".
La mise en place du passeport biologique de l'athlète avec un suivi au fil de l'eau, a permis d'amasser des informations, de les recouper et d'ouvrir des pistes sur des problèmes liés au dopage de façon organisée.
Avec les analyses des données recueillies au niveau mondial, il est possible de cerner non seulement "un problème avec un athlète", mais aussi de pouvoir viser des pratiques "dans un centre d'entraînement, autour d'un coach ou un pays".
A partir de là, l'AMA peut "diligenter une enquête" avec des pouvoirs plus importants.
Les moyens sont maintenant plus importants et seront plus importants, et c'est la raison pour laquelle l'AMA a lancé un appel de fonds auprès de ses membres.