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© AFP/Streeter Lecka
Un drapeau de la Jamaïque
L'Agence mondiale antidopage (AMA) a pressé jeudi la Jamaïque de régler urgemment ses lacunes en matière de lutte contre le dopage.
Dans le journal américain Sports Illustrated paru cette semaine, l'ancienne directrice de l'Agence antidopage jamaïcaine (JADCO) racontait que celle-ci étant dépourvue de personnel et de moyens, le programme antidopage mené dans l'île des rois du sprint n'avait rien de sérieux. Selon elle, pas un seul contrôle inopiné n'a été mené dans les trois mois précédents les Jeux Olympiques de Londres.
L'AMA, qui "a lu avec intérêt" ces observations, dit qu'elle "espère que l'Agence antidopage jamaïcaine et le le gouvernement jamaïcain vont régler ces préoccupations de toute urgence et de manière appropriée et attend avec impatience d'avoir des réponses en ce sens".
L'Agence mondiale, qui a elle-même aidé à mettre en place la JADCO en 2008, rappelle que son rôle est de travailler en étroite collaboration avec une organisation quand il y a des déficiences manifestes.
Mais elle prévient aussi si "aucune action suggérée ou recommandée pour remédier à cette situation n'est prise", la Jamaïque pourrait être l'objet d'une procédure afin d'être déclarée dans le cas ultime en non-conformité avec le Code mondial antidopage.
En théorie, un pays peut se voir privé de Jeux Olympiques ou d'autres manifestations sportives s'il est reconnu comme ne respectant pas les principes du Code mondial antidopage. Encore faut-il que le Comité international olympique (CIO) ou les fédérations concernées prennent une décision en ce sens.
Dans les faits, aucun cancre de la lutte antidopage n'a encore été mis au ban d'un grand rendez-vous.
Comme la Jamaïque, plusieurs pays dans la monde n'ont pas de structure antidopage efficace. Mais les fédérations internationales olympiques, comme celle d'athlétisme (IAAF), mènent leur propre programme antidopage et sont tenues de s'assurer que leurs sportifs, surtout de premier plan, soient régulièrement contrôlés.
Plusieurs sprinteurs jamaïcains ont été testés positifs cette année, dont Asafa Powell, l'ancien détenteur du record du monde du 100 m, et Veronica Campbell-Brown, double championne olympique du 200 m (2004 et 2008).