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© AFP/Jacques Demarthon
La ministre des sports Valérie Fourneyron le 17 septembre 2013 à Paris
La prévention contre le dopage doit rester une des attributions du ministère des sports, et non revenir dans le giron de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), a souligné mardi la ministre des Sports Valérie Fourneyron.
La prévention dépendait à l'origine, en 1999, du Centre de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD), avant qu'elle ne soit reprise par le ministère, et que le CPLD ne donne donc naissance à l'actuelle AFLD, en 2006.
"Permettez-moi de rappeler (...) que le ministère des sports a hérité du champ de la prévention du dopage parce qu'il est en relation avec l'ensemble des acteurs de la lutte contre le dopage et en premier lieu avec les fédérations sportives via les conventions d'objectifs. Ce cadre conventionnel donne toute légitimité au ministère pour conduire les fédérations à s'inscrire dans une démarche de prévention", a argumenté la ministre, qui s'exprimait au Sénat dans le cadre du débat sur les conclusions de la commission d'enquête sur l'efficacité de la lutte contre le dopage.
Les travaux de la commission - dirigée par le sénateur UMP Jean-François Humbert et dont le rapporteur était le socialiste Jean-Jacques Lozach - ont reçu un fort écho médiatique cet été, avec les révélations entourant l'utilisation d'EPO par des coureurs cyclistes célèbres sur les Tour 98 et 99 (Pantani, Ullrich ou encore Laurent Jalabert).
Une des propositions de la commission, qui en a avancé 60, était de redonner à l'AFLD des responsabilités dans la prévention.
"Il est également prévu de mettre en place, dans les jours qui viennent, un comité de pilotage pour le suivi des actions figurant dans le plan national de prévention du dopage 2013-2016. Il associera le CNOSF, l'AFLD, l'OCLAESP. Cela permettra au ministère de jouer pleinement son rôle de pivot et de coordination des actions de prévention contre le dopage. (...) Je reste persuadée que le ministère des sports est le plus légitime pour agir sur le champ de la prévention".
La ministre a également rappelé qu'une enquête de l'inspection générale de la jeunesse et des sports était "en cours pour déterminer la pertinence du dispositif actuel des antennes régionales et la manière dont elles pourraient mieux fonctionner, ainsi que pour analyser l?efficacité du numéro vert dopage".