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La Canadienne Clara Hughes, l'une des rares athlètes à avoir remporté des médailles à la fois aux jeux Olympiques d'hiver (en patinage de vitesse) et d'été (en cyclisme), a été contrôlée positif en 1994 à l'éphédrine, a-t-elle confié dans un entretien à la télévision avant la publication mardi de son autobiographie.
Le contrôle aurait été réalisé aux Championnats du monde de cyclisme 1994 en Italie où elle avait terminé au pied du podium. Ce n'est que quelques mois après que Pierre Hutsebaut, alors directeur des équipes canadiennes de cyclisme, l'a appelée pour lui révéler ce contrôle positif.
L'UCI avait alors suspendu pour trois mois, lors de la trêve hivernale, l'une des athlètes canadiennes les plus titrées et seules trois personnes au Canada savaient. M. Hutsebaut lui aurait alors demandé de n'en rien dire.
"Je ne savais pas ce qu'était l'éphédrine" à l'époque, a-t-elle assuré à la télévision publique CBC. Ce produit souvent utilisé comme décongestionnant de la sphère ORL agit comme un stimulant sur les performances en améliorant l'oxygénation.
Elle nie avoir pris un médicament pour soigner à l'époque des problèmes respiratoires ou de toux et ne s'explique pas les causes de ce test positif.
A un moment pendant ces championnats, "mon bidon était sur mon vélo que j'ai laissé pour aller aux toilettes. Quelqu'un a peut-être mis quelque chose dans mon bidon, je ne saurai jamais, ou alors il s'est passé quelque chose au laboratoire", a déclaré Clara Hughes dans cet entretien.
Pour ses premiers Jeux en 1996 à Atlanta, Clara Hughes a décroché deux médailles de bronze (épreuve en ligne et contre-la-montre). Elle a également participé aux JO de Sydney (2000) et, après avoir arrêté sa carrière en 2003, elle avait repris la compétition pour représenter son pays aux Jeux d'hiver de Vancouver puis ensuite à Londres en 2012.
En patinage de vitesse, elle avait aussi obtenu deux médailles de bronze sur 5.000 m (Salt Lake en 2002 et Turin en 2006).
C'est dans son autobiographie ("Open Heart, Open Mind") à paraître mardi que cette championne décorée de la plus haute distinction du Canada révèle son contrôle positif.
"C'est un risque énorme" de révéler cela et "je ne sais toujours pas comment en parler", a-t-elle expliqué à la télévision.
"Mais parce que j'écrivais ce livre, j'ai senti que je n'avais pas d'autre choix" que de le révéler et "finalement d'être totalement honnête".