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© AFP/Laurent Rebours
Le cycliste américain Tyler Hamilton est encouragé par un supporter le 18 août 2004 lors des JO d'Athènes
L'ancien cycliste américain Tyler Hamilton, cité comme témoin au procès de l'affaire de dopage Puerto, a déclaré mardi que c'était son ancien directeur sportif Bjarne Riis qui l'avait mis en contact avec le docteur Fuentes, le principal accusé.
"C'est Riis, mon manager général à l'époque chez CSC, qui m'a mis en contact avec Fuentes", a expliqué Hamilton, interrogé par vidéoconférence, confirmant ainsi ce qu'il avait déjà rapporté dans son autobiographie "La Course secrète", parue en 2012.
Hamilton a en effet fait partie en 2002 et 2003 de l'équipe CSC dirigée par le Danois Riis, vainqueur du Tour de France 1996 et aujourd'hui manager général de Saxo Bank.
Dans son témoignage, l'Américain a expliqué que sa collaboration avec Dr Eufemanio Fuentes avait duré trois ans, entre 2002 et 2004.
Il a expliqué avoir d'abord eu le Dr Fuentes au téléphone en janvier 2002, avant de le rencontrer pour la première fois de visu sur une aire d'autoroute entre Barcelone et Valence, puis de procéder à une première extraction de sang en mars 2002.
"Au total, j'ai fait une quinzaine d'autotransfusions, soit en présence de Fuentes, soit du docteur Merino Batres. Alberto Leon (homme de main de Fuentes décédé depuis) m'a aussi fait une fois une réinjection sur le Tour de France 2002."
Hamilton a précisé qu'il avait payé les services du Dr Fuentes "entre 25.000 et 35.000 euros les deux premières années, puis 50.000 euros en 2004". Cette somme couvrait non seulement les autotransfusions, mais aussi un approvisionnement en EPO, hormones de croissance, testostérone et insuline.
Hamilton, qui a arrêté définitivement sa carrière en 2009, a indiqué que sa collaboration avec le Dr Fuentes s'était terminée en septembre 2004, quand il avait été suspendu pour deux ans en raison d'une autotransfusion.
Alors que les autotransfusions ne se détectent pas normalement, on avait effectivement trouvé du sang étranger dans l'organisme du coureur.
"Soit j'ai à ce moment-là reçu du sang d'une autre personne, soit le contrôle a été mal fait", a expliqué l'Américain. Il a ajouté, qu'à sa connaissance, le Dr Fuentes travaillait avec six ou sept coureurs cyclistes, sans donner de noms.