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© AFP/Robyn Beck
Des tests de dépistage de l'hormone HGH lors des JO de Vancouver, le 9 février 2010
L'ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou, Grigori Rodtchenkov, dont les révélations ont déclenché l'enquête menée par Richard McLaren sur le dopage en Russie, était dans le même temps membre du FSB, les services secrets russes, selon le rapport McLaren final dévoilé vendredi.
"L'emploi secondaire du Dr. Rodtchenkov en tant qu'agent du FSB, une position qu'il a occupée à partir du moment où il est devenu directeur du laboratoire de Moscou en 2007, était un élément essentiel des plans (visant à mettre en place un dopage institutionnalisé en Russie, ndlr)", est-il écrit dans le rapport dirigé par le juriste canadien et rendu public vendredi.
"Il lui a été ordonné de transmettre des informations sur les développements en cours dans les laboratoires reconnus par l'Agence mondiale antidopage (AMA), ainsi que de rapporter tout ce qui se passait dans son laboratoire tout en faisant avancer ses propres recherches scientifiques", est-il développé.
Sa connaissance des capacités des autres laboratoires a ainsi permis de faire évoluer "le schéma de dopage" en place en Russie, avec par exemple la mise au point de cocktails de produits dopants dont les fenêtres de détection étaient plus courtes que celles nécessaires à leur détection par les laboratoires de l'AMA.
L'implication de M. Rodtchenkov au sein du FSB apparaît d'autant plus cocasse que le responsable russe, après donc avoir été un élément central du système de dopage, a fui aux Etats-Unis avant de devenir lanceur d'alerte et de dénoncer ces pratiques, en mai dernier dans les colonnes du New York.
Ce sont donc les révélations d'un ancien agent secret russe qui ont mis au jour l'implication desdits services secrets russes...