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© AFP/Adrian DENNIS
Le juriste canadien Richard McLaren (g) et le responsable des investigations sur le dopage en Russie Martin Dubbey en conférence de presse, le 9 décembre 2016 à Londres
Le rapport McLaren, sur le système de dopage instititionnalisé en Russie, met en lumière une méthode artisanale, à base de sel et de Nescafé pour fausser les résultats des contrôles effectués en amont des JO de Londres en 2012.
Cette manipulation originale concerne les échantillons prélevés avant les JO-2012 et ensuite conservés, en vue d'une éventuelle réanalyse, par le laboratoire de Moscou, alors dirigé par le Dr. Rodtchenkov.
Le 27 septembre 2012, après la tenue des JO, M. Rodtchenkov reçoit l'ordre de l'AMA d'envoyer un certain nombre d'échantillons vers le Laboratoire de Lausanne (Suisse).
"Cela inquiétait M. Rodtchenkov car il savait qu'ils étaient sales et qu'ils se révèleraient positifs" alors que le laboratoire avait spécifié qu'ils étaient négatifs dans le système informatique ADAMS de l'Agence mondiale antidopage.
"Le Dr Rodtchenkov savait que 10 de ces échantillons étaient sales, mais quand le laboratoire (de Moscou) a voulu les remplacer (par des urines propres) ils se sont aperçus qu'ils ne disposaient d'urine propre que pour 8 de ces athlètes".
"Le Dr Rodchenkov a remplacé les urines sales de huit athlètes. Puis il a modifié les échantillons en les diluant avec de l'eau, en ajoutant du sel, du dépôt ou des granules de Nescafé si nécessaire pour retrouver la concentration et l'apparence de l'échantillon B", prélevé au moment du contrôle.
Ancien directeur du laboratoire de Moscou, le Dr Grigori Rodtchenkov a révélé en mai au New York Times l'implication des services secrets russes dans la triche organisée aux JO de Sotchi, déclenchant l'enquête menée par Richard McLaren.