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© AFP/Leon Neal
Le directeur général de G4S Nick Buckles, le 25 octobre 2010
La société britannique G4S a annoncé vendredi la démission de deux hauts dirigeants après la défaillance ayant obligé les autorités à mobiliser en urgence des soldats supplémentaires pour assurer la sécurité des jeux Olympiques de Londres cet été.
G4S a en revanche confirmé son patron dans ses fonctions.
A la suite d'une enquête interne destinée à déterminer les responsabilités, le responsable des opérations en Grande-Bretagne et en Afrique, David Taylor-Smith, et le directeur des grands évènements, Ian Horseman Sewell, ont remis leur démission.
G4S a en revanche jugé qu'il était "dans l'intérêt" de la société que le directeur général Nick Buckles reste à son poste, l'enquête interne ayant démontré qu'il n'avait pas eu de responsabilité directe dans cette défaillance.
La société, qui se revendique N.1 mondial de la sécurité et emploie plus de 657.000 personnes, avait annoncé peu avant les JO qu'elle n'était pas en mesure de fournir la totalité des 10.400 gardes privés prévus dans son contrat.
L'Etat britannique avait donc dû venir une première fois à la rescousse le 12 juillet en mobilisant en catastrophe 3.500 soldats supplémentaires et avait encore déployé 1.200 autres soldats en urgence quelques jours avant la cérémonie d'ouverture du 27 juillet.
Les procédures mises en place par le groupe ont été "inefficaces" alors que la nature de ce contrat était "unique" et "complexe", a reconnu vendredi G4S qui va renforcer sa direction avec la nomination prochaine d'un directeur des opérations.
Soulignant que le groupe avait reconnu sa "responsabilité", son président John Connolly s'est "excusé" et a remercié les autorités britanniques pour leur "rôle fondamental" dans la sécurité des JO.
Afin de faire face aux éventuelles pénalités dues au non-respect du contrat, G4S avait passé une provision de 50 millions de livres (environ 62 millions d'euros) fin août et avait par ailleurs décidé de verser 2,5 millions de livres aux forces armées pour tenter de faire oublier ce fiasco.
Le groupe, dont les résultats du premier semestre ont été plombés par cette provision, avait en outre annoncé la suppression de 1.100 emplois.