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© AFP/HOANG DINH Nam
Joueurs de da cau, croisement entre le foot et le badminton, sur une place à Hanoï, le 8 novembre 2016
C'est à l'aube et au crépuscule qu'ils sortent de l'ombre pour envahir les places d'Hanoï: les joueurs de da cau, croisement entre le foot et le badminton, restent nombreux au Vietnam, où le football est pourtant roi.
Ils doivent se frayer une place parmi des amateurs de sport en tous genres, qui remplacent le dimanche les motos et les voitures omniprésentes le reste du temps dans les rues de la capitale vietnamienne.
"Je joue aussi au football, mais je trouve le da cau plus intéressant", explique Tuan Anh, qui organise régulièrement des rencontres pour une cinquantaine de personnes dans le centre d'Hanoï à la tombée du jour.
Originaire de Chine, le jeu, vieux de plusieurs siècles, consiste à faire passer un volant au-dessus d'un filet sans utiliser les mains mais toutes les autres parties du corps sont autorisées. Ni le nombre de joueurs, ni celui de passes ne sont définis.
Aujourd'hui, les volants sont généralement faits de caoutchouc et de plumes synthétiques - une adaptation par rapport à la version ancienne faite de bois et de plumes d'oie.
"Le da cau est un jeu d'équipe. Cela encourage l'esprit de groupe, de coopération. Quand vous allez à la gym ou que vous marchez, vous n'avez pas de compagnons, ce n'est pas très amusant", explique Nguyen Bich Hien, employée à la Bourse d'Hanoï.
Mais ce sport très acrobatique, où les joueurs enchainent les figures pour ne pas laisser tomber le volant, n'a pas toujours été un jeu de rues.
Les empereurs vietnamiens et les rois à l'époque féodale poussaient les soldats à le pratiquer pour conserver une bonne condition physique.
Il était également pratiqué pour fêter des récoltes exceptionnelles ou lors de festivals traditionnels.
Lors des jeux asiatiques de plage qui ont eu lieu dans le centre du pays en septembre, les équipes nationales vietnamiennes ont remporté sept médailles d'or.