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© AFP/Daniel Garcia
La pilote moto britannique Jennifer Morgan est soignée après une chute, le 5 janvier 2011 au Chili.
Cent-cinquante personnes mobilisées 24h/24, une soixantaine de médecins et chirurgiens, 5 hélicoptères, 10 véhicules médicalisés: l'armada sécuritaire du 34e rallye-raid Dakar, du 5 au 20 janvier de Lima à Santiago du Chili, s'est préparée, à cinq semaines du départ.
Pendant deux jours, cette semaine, les salles de réunion d'un hôtel de l'Ouest parisien sont transformées en GQG (Grand Quartier Général), ou Poste de Coordination Opérationnel (PCO) du plus grand rallye-raid autos-motos-quads-camions du monde. C'est une répétition générale avant l'offensive vrombissante qui va dévaler en janvier la côte Pacifique en Amérique Latine.
"La sécurité, explique Etienne Lavigne, le patron de l'épreuve, est la priorité des priorités. Sa mise en place et son fonctionnement constituent l'un des plus importants postes budgétaires du Dakar".
Devant leurs écrans, talkie-walkie et portable à proximité, tous revêtus de la chemise blanche frappée au chiffre de l'organisateur de l'épreuve, A.S.O (Amaury Sport Organisation), anciens gendarmes ou policiers, pompiers professionnels et médecins urgentistes se transportent -en simulation- des rives de la Seine aux contreforts de la Cordillère des Andes.
© AFP/
Le parcours du rallye Dakar-2013.
Pendant l'épreuve, les uns seront sur le terrain, au Pérou, en Argentine et au Chili, installés à chaque bivouac à bord d'un camion technique, les autres à Issy-les-Moulineaux au siège d'ASO.
Depuis 2009, l'année du premier Dakar sur le continent sud-américain, la mécanique et la division du travail entre les deux structures sécuritaires et complémentaires sont bien rodées.
Tous les véhicules en compétition (459 en 2013) sont équipés du système Iritrack de transmission data et vocal. Hautement sophistiqué, à multiples fonctions, il donne en permanence la position du concurrent et lui permet d'alerter le PCO pour tout incident de parcours.
Son boîtier a trois boutons: bleu (simple entrée en communication), vert (incident mécanique) et rouge (alerte, accident corporel).
Ses signaux sont reçus en instantané au PC parisien dont les acteurs se chargent de l'analyse, de la qualification et de l'urgence de l'appel. Ils le répercutent au PC sur le terrain, qui met en oeuvre les moyens de récupération ou de secours adéquats.
"Lors du Dakar-2012, 4.900 signaux de toutes sortes ont été émis par les concurrents. Vingt-huit interventions et évacuations sanitaires terrestres et aériennes, sur blessures plus ou moins graves, ont été mises en oeuvre", rappelle Jean-François Tardy, coordinateur du PC parisien, ancien colonel de gendarmerie, ex-commandant en second du GIGN (Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale).
Les talkie-walkie crépitent, les portables sonnent, les communications s'établissent entre de pseudo-concurrents dont le rôle est interprété par des membres de l'organisation, Etienne Lavigne en tête, et les deux centres opérationnels de secours.
"Mike One (hélico médical), rendez-vous au kilo(mètre) 130 de la SSP (spéciale) motos-quads, un blessé inconscient..." Les messages sont transmis en français, anglais et espagnol.
Les futurs anges gardiens du Dakar sont concentrés, déjà dans la course... depuis Issy-les-Moulineaux: le Dakar 2013 a commencé!