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© AFP/DAVID STOCKMAN
Le Belge Wout Van Aert lors d'une épreuve de cyclo-cross à Overijse (Belgique), le 11 décembre 2016
Wout Van Aert, bis repetita. Douze mois après son premier sacre, le Belge a conquis son deuxième titre mondial de cyclo-cross, dimanche à Belvaux, au terme d'une course marquée par les ennuis pneumatiques de son grand rival, le Néerlandais Mathieu van der Poel, inconsolable après une crevaison fatale dans le final.
Ce championnat du monde spectaculaire, disputé sur un parcours technique et ultra glissant, aurait sans douté mérité un autre scénario dans sa partie finale.
Car jusqu'à trois tours de l'arrivée, les deux jeunes perles de la discipline, 22 ans tous les deux, s'étaient livrés un mano a mano de toute beauté.
Une mise en route manquée pour Van Aert (8e au premier virage), un départ canon pour Van der Poel: ce dernier semblait bien lancé pour récupérer un maillot arc-en-ciel qu'il avait déjà porté en 2015. C'était compter sans les crevaisons !
Quatre au total !
"Les trois premières n'ont pas trop porté à conséquence même si cela a permis à Wout de revenir sur moi, a expliqué le Néerlandais. Mais j'avais à chaque pu changer de vélo assez vite. Je restais très confiant, je me sentais bien, sûr de ma force, capable de gagner".
Physiquement, le fils d'Adrie van der Poel et petit-fils de Raymond Poulidor semblait effectivement un cran au-dessus de son concurrent.
Mais le duel tant attendu par 30.000 spectateurs déchaînés tournait définitivement à l'avantage du Belge quand "VDP" crevait à nouveau, à trois tours de l'arrivée et, surtout, loin de la zone de changement de matériel.
- 'Une question de choix des pneus' -
"C'est vraiment la faute à pas de chance. C'est ma plus grande déception depuis que je fais du cyclisme", pestait le jeune homme, en larmes à l'arrivée, alors que Van Aert avait levé les bras au ciel 44 secondes plus tôt.
La faute à pas de chance ? Pas forcément la version du vainqueur.
"Il faut être honnête: crever si loin de la zone technique ce n'est bien sûr pas de chance. Mais, c'est peut-être aussi une question de choix des pneus", argumentait le Belge.
"Après la reconnaissance, j'ai décidé de mettre des pneus souples, pour diminuer le risque de crevaison. C'était visiblement la bonne décision".
Une pique lancée à son rival après une semaine qui avait été agitée entre les deux hommes dont les relations sont désormais glaciales.
Van Aert avait critiqué l'organisation, coupable selon lui d'avoir fait appel à... Adrie van der Poel pour dessiner le tracé. Le clan Van der Poel avait répliqué en lançant une autre polémique, regrettant un manque de transparence de Van Aert dans la communication de ses données médicales.
Bref, il y avait de l'ambiance entre Belges et Néerlandais.
Cela n'a pas empêché les coureurs des deux plats pays de confisquer les six première place du Mondial.
Alors que le président de l'UCI, Brian Cookson, s'est réjoui tout le week-end "du nouvel élan d'une discipline qui s'internationalise", on constate que les autres pays ont encore du travail pour se mettre au niveau des deux grandes nations du cross.
A commencer par les Français. A Belvaux, ils ont connu une véritable déroute. Le premier d'entre eux, Mathieu Boulo, ne se classant que 21e.