Happy Birthday : |
© AFP/Alexander Nemenov
Le Français François Pervis lors de l'épreuve du kilomètre, aux Mondiaux de cyclisme sur piste, le 20 février 2013 à Minsk.
François Pervis, vainqueur pour la première fois du kilomètre, a fait retentir la Marseillaise dans l'Arena Minsk, mercredi, dès la première finale des Championnats du monde sur piste qui se disputent jusqu'à dimanche dans la capitale du Belarus.
Souvent médaillé (une fois d'argent, quatre fois de bronze) mais jamais titré jusqu'à présent, le Lavallois a réussi à 28 ans un coup de maître sur une épreuve de référence, à défaut d'être olympique.
"J'ai toujours cru en moi", a confié le nouveau champion du monde, dont l'entrain a résisté à des années de déception quand il était voué aux places d'honneur ou de remplaçant pour les grands rendez-vous, la dernière fois aux JO de Londres l'été dernier.
A Minsk, Pervis a été crédité d'un chrono exceptionnel, l'un des plus rapides jamais recensés au niveau de la mer. Dans le temps de 1 min 00 sec 221, il a repoussé à 64 centièmes de seconde son suivant, le Néo-Zélandais Simon Van Velthooven (3e en 2012).
Neuf ans après ses débuts dans les Mondiaux, sept ans après avoir grimpé pour la première fois sur le podium du kilomètre (3e en 2006), le Mayennais s'ajoute sur le palmarès à la courte liste de trois champions français déjà victorieux. Tous entrés dans l'histoire à titres divers, Pierre Trentin en 1966 lorsque la "borne" a été inscrire au programme, Florian Rousseau à deux reprises dans les années 1990, Arnaud Tournant enfin quatre fois lauréat -record égalé- entre 1998 et 2001.
Pour franchir le pas supplémentaire qui mène à l'or, Pervis a expliqué avoir progressé dans divers domaines. L'avant-course, pour gommer le stress envahissant pendant les journées d'attente passées dans sa chambre du centre-ville enneigé de Minsk, l'échauffement ("j'ai commencé trois heures avant, contre 1h45 auparavant", a-t-il expliqué), la gestion de la course enfin.
Avec l'aide de Denis Troch, l'ancien adjoint d'Artur Jorge (au PSG notamment) devenu préparateur mental, et de Florian Rousseau, son entraîneur à l'Insep, le Lavallois a fini par trouver la bonne formule. "C'est la troisième fois que j'applique le truc pendant la gestion de la course, je ne dirais pas quoi, mais c'est exactement ce qui me convient", a-t-il dit dans un grand sourire.
La longue tournée au Japon, après la déception de la non-sélection aux JO, l'a également endurci. "Là-bas, c'est la guerre à chaque sprint. On a des vélos en acier, sur des pistes en béton. Il faut être fort."
A son retour, Pervis a affiché une forme éblouissante aux Championnats de France de Roubaix, où il a dominé le kilomètre et la vitesse. "J'ai craint de perdre un peu", a-t-il déclaré alors que ses adversaires venaient le féliciter. "Je sais que ça se joue aussi beaucoup dans la tête. Je me connais maintenant sur le bout des doigts".
"Entre 2004 et 2008, je n'ai fait que me blesser (vertèbres), je n'ai pas pu progresser. J'ai 28 ans, je sais que ma carrière est davantage derrière moi que devant moi même si je ne me mets pas de limite d'âge. J'ai rattrapé le temps perdu", a conclu Pervis, qui