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© AFP/Olivier Morin
Le Français François Pervis aux Championnats du monde sur piste le 27 mars 2010 à Ballerup, à côté de Copenhague.
Pour les pistards français, l'olympiade débute dans l'est de l'Europe, à l'Arena de Minsk, où les Championnats du monde de cyclisme sur piste se disputent de mercredi à dimanche en l'absence de Grégory Baugé et d'autres stars des vélodromes.
La déception relative des JO de Londres (trois médailles d'argent mais aucune d'or) est encore inscrite dans les têtes. De l'équipe messieurs qui a concouru l'été dernier au Royaume-Uni, seul Michael d'Almeida est présent au Belarus. Sans être d'ailleurs le meilleur atout des "Bleus" si on le compare à son coéquipier François Pervis, euphorique lors des récents Championnats de France.
Grégory Baugé a choisi d'observer une longue coupure post-olympique, Kévin Sireau s'est retrouvé sans entraîneur au pôle de Hyères désormais en déshérence après le départ de son responsable Benoît Vêtu (passé en Russie) et Mickaël Bourgain a tourné la page du très haut niveau.
Des places sont donc libres, en attendant le retour en course de Grégory Baugé qui a dominé l'épreuve-phare de la vitesse individuelle durant l'olympiade précédente jusqu'à sa défaite en finale.
"C'est souvent dans l'année post-olympique que se dessine l'olympiade, on en a eu l'exemple avec Baugé qui a commencé à régner sur le sprint en 2009", rappelle l'entraîneur national Florian Rousseau. "C'est aussi une année importante pour s'affirmer au niveau national, pour prendre place dans l'équipe".
La forme de Pervis
© AFP/Carl de Souza
Le Britannique Jason Kenny (D), vainqueur devant le Français Grégory Baugé (G) en vitesse individuelle aux JO de Londres le 6 août 2012
"Minsk est la première étape pour Rio" (2016), confirme Dave Brailsford, le patron du cyclisme britannique, anobli après le triomphe des siens aux JO de Londres (7 titres sur un maximum possible de 10), dans la continuité de sa domination aux précédents JO de Pékin.
Six des champions olympiques en titre, entre autres Jason Kenny (vitesse individuelle et par équipes), ont été retenus par la nation la plus puissante. A côté de six débutants testés dans le format mondial pour espérer succéder un jour à Chris Hoy et Victoria Pendleton, dont l'avenir sportif se conjugue au passé.
L'Australie et surtout l'Allemagne, favorite des épreuves de sprint, devraient donc mettre à profit les Mondiaux de Minsk pour s'installer en tête de la hiérarchie.
Quant à la France, elle mise sur la belle forme du Mayennais François Pervis, son meilleur atout en sprint si l'on se fie aux récents championnats de France de Roubaix (titré en vitesse et sur le kilomètre), et l'habileté de ses coureurs d'endurance, Morgan Kneisky et Vivien Brisse, susceptibles de créer la surprise dans des épreuves qui n'attirent que rarement la lumière.
La piste française croise aussi les doigts pour sa dernière pépite, Thomas Boudat (bientôt 19 ans), aligné à Minsk dans la course aux points. A terme, le jeune Aquitain pourrait prendre la succession de Bryan Coquard, le médaillé d'argent de l'omnium à Londres qui vient de réaliser des débuts très prometteurs dans le peloton professionnel sur la route.