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© AFP/Pascal Pochard-Casbianca
Le directeur du Tour de France cycliste Christian Prudhomme répondant aux questions d'un journaliste de l'AFP le 21 mars 2013 à Porto Vecchio
Compte à rebours, fresque, enfants pédalant sur des vélos étranges: la Corse a fêté en beauté jeudi le J-100 du départ du 100e Tour de France qui s'élancera le 29 juin de Porto-Vecchio, un événement dont elle attend d'énormes retombées.
"Aujourd'hui, on rentre dans la bonne partie, les grandes questions sont réglées", a déclaré à l'AFP Paul Giacobbi, président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse (CTC), qui accueillera pour la première fois la Grande Boucle cet été.
"Derrière ces 100 jours, il y a une course, le Critérium international, avec Cadel Evans ou Chris Froome, donc on est quasiment en conditions réelles, a embrayé le directeur du Tour, Christian Prudhomme. On y est, c'est la dernière ligne droite!"
Pour l'occasion, des enfants des quatre villes-étapes corses (Porto-Vecchio, Bastia, Ajaccio, Calvi) sont venus s'amuser sur des vélos à grande roue, avec un volant en guise de guidon et autres tandems farfelus avant que les élus locaux et Christian Prudhomme dévoilent le compte à rebours sur la mairie de Porto-Vecchio également ornée d'une fresque avec un coureur cycliste au maillot jaune, frappé de l'emblématique tête de maure.
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Des enfants devant l'hôtel de ville de Porto Vecchio, le 21 mars 2013, à 100 jours du départ du 100e Tour de France
"La réussite d'un événement tient à la ferveur populaire", estime le vice-champion du monde 1987 du 200 m, Gilles Quénéhervé, chargé de mission Tour de France auprès des préfets de Corse, qui prévoit d'autres actions d'ici au départ: mini-étape du Tour avec une école maternelle, étape avec des détenus ou encore Tour de France de la poésie avec une école primaire.
Mais au-delà de l'aspect festif, il ne cache pas que l'organisation est "complexe car la topographie de l'île se prête aux courses cyclistes mais présente certaines contraintes" et va obliger à "fermer certaines routes".
"On est rompu à ce genre de défis", assure Georges Mela, maire de Porto-Vecchio, qui accueille le Critérium international pour la 4e fois d'affilée ce week-end et a l'habitude de voir sa population quintupler au mois d'août pour dépasser les 100.000 habitants.
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Le maire de Porto Vecchio Georges Mela, le 21 mars 2013 à Porto Vecchio, à cent jours du départ du 100e Tour de France
"Le coût est insignifiant comparé aux retombées économiques et médiatiques", ajoute-t-il. "Pour une ville de départ du Tour de France, il y a 15 millions d'euros de retombées économiques immédiates et on aura plus de 5000 heures de direct."
La plupart des hôtels affichent déjà complet pour la fin juin et les commerçants espèrent que cet événement aura un "impact sur des années", comme l'explique Yves Tozzi, fabricant de textiles. "On a tous la sensation qu'à partir du moment où les caméras du monde entier viendront, les choses vont changer pour Porto-Vecchio."
Bernard Hinault, vainqueur en 1982 du Tour de Corse disparu depuis, espère, lui, que la venue du Tour donnera un coup de fouet à son sport dans l'île, qui n'a connu qu'un coureur professionnel, Dominique Bozzi, dans les années 90.
"La Corse c'est un pays de vélo, il y a tout, la montagne, le plat (...) et pour les équipes, les conditions climatiques sont excellentes pour s'entraîner", a déclaré le dernier vainqueur français du Tour (1985), ambassadeur de l'épreuve pour l'organisateur, ASO, qui appelle à "organiser des courses" pour booster le nombre de licenciés "passé de 200 à 1000" en quatre ans depuis la première édition du Critérium international en Corse.