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La finale de Coupe d'Italie Naples-Fiorentina peut se résumer au duel entre les deux attaquants, Gonzalo "Pipita" Higuain, l'Argentin du Napoli, et Giuseppe "Pepito" Rossi, l'Italo-Américain de la "Viola", samedi à Rome (21h00).
Naples et son effectif de luxe part favori au stade Olympique de Rome, mais la Fiorentina et ses attaquants en béquilles espère valider par un titre les progrès de ces deux dernières saisons.
Higuain, une des dernières stars de la Serie A, a réussi une excellente première saison parthénopéenne, marquant 17 buts en Serie A, subitement adopté par les bouillants tifosi orphelins d'Edinson Cavani.
Il est le symbole de la puissance financière du club d'Aurelio De Laurentiis, le seul président de club italien encore capable de payer rubis sur l'ongle un grand joueur, grâce aux bénéfices réalisés par le Napoli depuis sept saisons consécutives. Le SSCN, vainqueur du trophée en 2012, régulièrement sur le podium, est la puissance montante en Italie.
Touché à une cheville, Higuain s'est entraîné normalement et tiendra sa place.
En face, Rossi est le symbole des malheurs de la Fiorentina, dont les deux attaquants vedettes ont passé plus de temps sur les plateaux d'IRM (images par résonance magnétique) que sur le terrain.
Blessé au genou le 5 janvier, ce genou maudit qui l'a déjà arrêté presque deux années entières, le natif du New Jersey a repris l'entraînement et devrait pouvoir jouer les 30 dernières minutes de la finale.
- Rossi joue sa place au Mondial -
Avant sa blessure il écrasait le classement des buteurs et reste encore dans le peloton de tête avec ses 14 buts alors qu'il n'a plus joué depuis quatre mois.
Rossi joue également très gros. Son état de forme est scruté par le sélectionneur Cesare Prandelli, qui ne l'emmènera au Mondial que s'il donne suffisamment de gages physiques.
Mario Gomez, la recrue star de la Fiorentina, ne devrait en revanche pas être remis. Le "bomber" allemand traverse une saison empestée par les blessures.
Comble de malheur pour la Viola, le leader offensif en l'absence de Rossi et Gomez, le Colombien Juan Cuadrado, est suspendu pour la finale à cause d'un bête carton jaune en demi-finale.
Vincenzo Montella, entraîneur prometteur, part donc avec un lourd handicap contre le Napoli bien armé de Rafael Benitez (José Callejon, Lorenzo Insigne, Dries Mertens...), grand spécialiste des coupes, vainqueur il y a moins d'un an encore de l'Europa League avec Chelsea.
Mais le jeu offensif jamais renié de la "Viola" a sa chance contre le Napoli bien ordonné de l'Espagnol. Sans Gomez ni Cuadrado et avec Rossi en réserve, les espoirs de Montella, napolitain de naissance, reposent sur Alessandro Matri, peu en réussite depuis son arrivée en janvier.
Vendredi, les deux équipes ont été reçues par le pape François. Il n'a pas dégagé de favori, juste souhaité "que le football récupère la dimension de la fête", avant que les tifosi des deux camps ne remplissent le stade Olympique.