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© AFP/FRANCK FIFE
L'attaquant mexicain Chicharito face au Portugal lors de la Coupe de Confédérations, le 18 juin 2017 à Kazan
Le Mexique a besoin d'un nul pour aller en demi-finale et la Russie sans doute d'une victoire pour éviter l'élimination dès le premier tour de la Coupe des Confédérations organisée chez elle: il y aura du chaos dans l'air, samedi à Kazan (15h00 GMT).
La Russie pourrait également se qualifier en cas de nul à condition que le Portugal s'incline face à la Nouvelle-Zélande (déjà éliminée) dans l'autre match de ce groupe A, ce qui semble très improbable.
Le pays hôte est donc dos au mur. Après un Euro-2016 raté (élimination dès le premier tour), il comptait faire un beau parcours en "Coupe des Conf'" afin de préparer le Mondial-2018 à la maison.
Le moment de vérité arrive. Même si, quoi qu'il arrive, le public continuera sans doute à scander "Russie! Russie!" lors des matches d'autres équipes, comme c'est le cas depuis le début du tournoi.
Coincée au 63e rang du classement Fifa entre l'Ouzbékistan et Haïti (le pire de son histoire), la sélection locale ne s'appuie que sur le vivier du championnat domestique. "Je dois travailler avec les joueurs dont je dispose. Nous n'en avons pas d'autres et il n'y a nulle part où je pourrais en trouver", avait d'ailleurs relevé, fataliste, le sélectionneur Stanislav Tchertchessov auprès de l'AFP avant le tournoi.
Son problème est surtout offensif. Après un but néo-zélandais contre son camp, ses attaquants n'en avaient marqué qu'un aux modestes Océaniens en match d'ouverture (2-0).
- 'Chance unique' -
Contre le Portugal mercredi, la "Sbornaïa" ne s'est inclinée que 1-0, sur but de Cristiano Ronaldo. Mais la seconde période fut empreinte de regrets russes, lorsque les attaquants multipliaient les situations chaudes sans parvenir à en tirer profit, maladresse oblige.
Les joueurs les plus connus sont les grognards Akinfeïev, qui a fêté mercredi sa 100e sélection, et Jirkov, c'est-à-dire un gardien et un arrière gauche...
Le Mexique, bien qu'un peu amoindri (défenseur Salcedo forfait, milieu Moreno incertain), est dans une position comptable bien plus confortable, alors qu'il a sportivement souffert. Il a arraché le nul face au Portugal après avoir été mené deux fois (2-2), et a dû renverser les Néo-Zélandais pour les battre petitement (2-1).
La méthode de Juan Carlos Osorio, malgré le jeu offensif qu'il prône, est sur le grill: le sélectionneur n'a maintenu que trois joueurs entre les deux matches. La victoire étriquée face aux All Whites a du coup ressuscité les fantômes de la Copa America du Centenaire, lorsque son équipe, avec un onze chamboulé, s'était fait étriller 7-0 par le Chili en quarts de finale...
Le Mexique compte beaucoup sur la Coupe des Confédérations pour progresser, "car sans manquer de respect à la Concacaf, affronter des équipes latino-américaines et des équipes européennes représente une grande différence", avait souligné Osorio samedi dernier.
"C'est un match qu'on attendait depuis longtemps: jouer contre un pays hôte à des milliers de kilomètres de chez nous, avec peu de nos supporters, ce sera une chance unique pour le foot mexicain et notre groupe de joueurs de montrer nos capacités", a-t-il ajouté vendredi.
Oui, samedi, il y aura du KO et du OK dans l'air.