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© AFP/Yuri KADOBNOV
L'attaquant du Portugal Cristiano Ronaldo face à la Russie lors de la Coupe des Confédérations, le 21 juin 2017 à Moscou
C'est l'heure du dessert: le Portugal a l'occasion de finir leader de son groupe et Cristiano Ronaldo de marquer quelques buts en affrontant la modeste Nouvelle-Zélande, déjà éliminée, en Coupe des Confédérations samedi à Saint-Pétersbourg (15h00 GMT).
Dans cette poule A, les champions d'Europe sont classés derrière le Mexique au nombre de buts marqués (3 contre 4). Or les Aztèques affronteront parallèlement la Russie, un client autrement plus corsé que les Kiwis. Un simple nul garantissant déjà une place dans le dernier carré aux Portugais, ils peuvent aussi raisonnablement espérer virer en tête.
Et Ronaldo prendre celle du classement des buteurs, détenue par l'Allemand Stindl (2 buts). Le capitaine de la Selecçao aura forcément à coeur de soigner ses statistiques personnelles (1 but, une passe décisive) et continuer ainsi à sculpter sa statue de joueur de légende et son statut de grand candidat à sa propre succession au Ballon d'Or.
Mercredi, CR7 avait célébré le but de la victoire inscrit de la tête contre la Russie (1-0) d'un geste éloquent, signifiant "je suis ici et on se calme". Une manière de répondre sur le terrain, tandis qu'il reste coi en dehors, alors que la planète football est tourneboulée par les rumeurs sur son éventuelle envie de quitter le Real Madrid et par ses démêlés fiscaux.
Il faut dire que Ronaldo finit cette saison 2016-2017 en boulet de canon, avec 19 buts en 13 matches de club et sélection confondus. Et le voici désormais à 74 buts en 141 capes.
- Vitamines -
Mais au fait, jouera-t-il contre les Néo-Zélandais ? "Le monde entier a envie de voir jouer Ronaldo, c'est le meilleur joueur du monde. Et moi aussi d'ailleurs!", s'est amusé le sélectionneur Fernando Santos.
Mais il pourrait être tenté de ménager son attaquant de 32 ans, un peu comme Zinédine Zidane l'avait fait au Real dans les matches peu relevés du Championnat d'Espagne, le titre final à la clef.
Plus généralement, le onze de la Selecçao devrait connaître des retouches. Santos maintiendra-t-il les trois Silva (Adrien, Bernardo et André), ou relancera-t-il Quaresma et Nani ?
"Après une longue saison, jouer tous les 72 heures, ce n'est pas facile. On a toujours appliqué une certaine rotation et ça sera le cas encore pour ce match", a avancé Fernando Santos qui, fidèle à son habitude, n'a pas donné d'indications sur les joueurs qu'ils compte titulariser.
L'autre (petite) ombre au tableau portugais vient des champions d'Océanie eux-mêmes. Donnés battus d'avance par les pronostics, ils ont néanmoins failli créer la surprise contre le Mexique, vaincus 2-1 après avoir mené 1-0.
"Ils ont leurs arguments, nous avons vu contre le Mexique qu'ils avaient de bons arguments pour affronter n'importe quelle équipe", a ainsi prévenu le milieu Danilo, sur le site de la Fédération portugaise (FPF), à propos d'All Whites valeureux.
Mais s'il assure se méfier "du jeu britannique" de ses adversaires océaniens, Fernando Santos ne semble pas trop inquiet pour autant: "Nous avons une stratégie, nous pensons que ça va marcher et ensuite, on se concentrera sur le prochain tour".
Vendredi, le sélectionneur néo-zélandais Anthony Hudson, qui répète depuis le début du tournoi que son équipe est en Russie pour apprendre, regrettait les occasions manquées contre le Mexique et assurait que son équipe "n'a pas si bien joué que ça et n'a pas montré tout son potentiel".
Et si elle est déjà éliminée du tournoi, un exploit contre le Portugal de Sa Majesté CR7 vaudrait éternel titre de gloire pour la petite nation îlienne postée au 95e rang du classement Fifa: plus qu'un dessert, une pièce montée.