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© AFP/FRANCK FIFE
L'attaquant Cristiano Ronaldo lors d'une séance d'entraînement avec l'équipe du Portugal à Kazan (Russie), le 16 juin 2016
Cristiano Ronaldo la veut vraiment: alors que l'Allemagne championne du monde a dépêché son équipe B en Russie, la superstar compte bien soulever la Coupe des Confédérations, tournoi que le Portugal entame contre le Mexique dimanche à Kazan (18h00 locales, 15h00 GMT).
CR7, qui a conscience d'être un personnage majeur de l'histoire du foot, est un fou de statistiques, et les lignes d'un palmarès en font partie. "Ce sera beau, ça restera dans le CV. Bien sûr, c'est un rêve de la gagner", avait-il dit en janvier.
Et alors que le trophée lui était présenté en mars, le buteur avait refusé de le toucher, "parce que ça porte malheur". Le grand gominé a même mis la superstition de son côté.
Le capitaine de la Selecçao avait déjà mené son pays à son premier titre international avec l'Euro-2016 (1-0 a.p. contre la France en finale). En club, il vient d'engranger une seconde Ligue des champions d'affilée avec le Real Madrid (sa quatrième à titre personnel après 2008 et 2014), en route vers un cinquième Ballon d'Or en 2017, histoire d'égaler son éternel rival Lionel Messi.
A 32 ans, il ne reste au natif de Madeire plus que deux compétitions à gagner (si l'on excepte l'Europa League): la Coupe du monde et la Coupe des Confédérations. La première lui a échappé par trois fois (demi-finale en 2006, 8e de finale en 2010, premier tour en 2014), et la prochaine édition se profile dans un an. La seconde démarre ce week-end.
- Idée fisc -
Mais question titres, ce sont ceux des journaux qui l'ont rattrapé, sur un versant extra-sportif. Mardi, le parquet de Madrid a annoncé avoir déposé plainte contre le contribuable Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro, le soupçonnant d'une fraude de 14,7 millions d'euros.
"Conscience tranquille, toujours", avait-il réagi le lendemain.
Son "mal-être" au Real Madrid a été évoqué ces derniers jours. Est-ce le traditionnel chantage à la prolongation pour se mettre à la hauteur salariale d'un Messi qui négocie la sienne actuellement avec le FC Barcelone? Ou bien une envie réelle de quitter le club avec lequel il s'est pourtant engagé en novembre dernier jusqu'en 2021?
Fernando Santos mise en tout cas sur son professionnalisme: "J'ai une confiance absolue dans son caractère et son attitude, tant comme athlète que comme homme", a dit le sélectionneur, précisant que le "pacte" qu'il avait avec ses joueurs supposait que "ce qui relevait de questions personnelles, ça restait en dehors de la sélection".
Pour servir CR7, il y a les deux jeunes Silva, Andre l'attaquant (7 buts en 8 sélections!) et Bernardo le milieu offensif (auteur d'une saison de feu à Monaco et transféré à Manchester City), voire les trentenaires Nani et Ricardo Quaresma. Histoire de rester sur sa dynamique: depuis l'Euro, Ronaldo a inscrit 12 buts en 6 matches internationaux.
Les champions d'Europe ont connu un accroc après leur titre, un revers 2-0 en Suisse en début de qualifications au Mondial-2018, sans leur capitaine, convalescent.
- Avec Marquez ? -
Depuis, ils ont enchaîné les cartons, face à des équipes il est vrai très modestes (Gibraltar, Andorre, Iles Féroé, Lettonie, Hongrie, Chypre). Mais ont aussi connu un nouvel avertissement fin mars, une défaite 3-2 avec une équipe remaniée en amical face à la Suède, à Madeire, l'île natale de Cristiano.
Les Portugais se veulent optimistes. "Nous ne sommes favoris de rien, mais candidats. Nous avons gagné l'Euro et espérons soulever ce trophée aussi", a dit Santos. Assurant qu'entre l'Euro et la "Coupe des Conf'", "il n'y a pas de différence dans l'attitude".
Le Portugal se frotte d'entrée au Mexique, perçu comme un des candidats au titre, bien plus que les deux autres nations du groupe A, la Russie et la Nouvelle-Zélande.
A Kazan dimanche, Ronaldo étrennera sa 140e sélection (73 buts), contre la 139e cape pour son homologue mexicain Rafael Marquez. Du moins s'il joue, car le capitaine du Tri (38 ans) est en manque de temps de jeu après une opération du dos.
Le Mexique, emmené par Javier "Chicharito" Hernandez et Carlos Vela, voudra rentrer dans ce tournoi mieux qu'il n'a quitté le dernier, un humiliant 7-0 encaissé face au Chili en quart de finale de la Copa America 2016.