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© AFP/VALERY HACHE
Le Monégasque Valère Germain félicité par ses coéquipiers après un but contre Lorient, le 22 janvier 2017 à Louis-II
"On a la possibilité de jouer une finale, on va la jouer de toutes nos forces": même à quatre jours d'un déplacement à Paris en L1, l'entraîneur de Monaco, Leonardo Jardim, est focalisé sur la demi-finale de Coupe de la Ligue contre Nancy, mercredi à domicile.
Certes, le président de l'AS Monaco, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, adore la Ligue des champions. Certes, il espère voir son club rapidement -dès cette saison ?- triompher en Ligue 1. Mais il veut surtout commencer à décrocher des trophées.
Fin juin, il l'avait énoncé comme priorité, au même titre qu'une qualification directe pour la prochaine Ligue des champions. Et pour ce faire, le plus rapide demeure la Coupe de Ligue. Dernier trophée remporté par Monaco (contre Sochaux 4-1 en 2003), cette coupe permet aussi souvent à une génération de créer une dynamique victorieuse.
Avant son hégémonie avec sept titres de champion1 consécutifs (2002-2008), Lyon l'avait remportée en 2001. Bordeaux (2009) et Marseille (2010) l'ont également gagnée avant d'être sacrés champions quelques semaines plus tard.
Enfin, depuis 2014, le Paris SG en est détenteur, comme du titre de champion. Pour Monaco version Rybolovlev, le Graal est donc à portée de crampons. A condition de se défaire de Nancy, victorieux de la compétition en 2006 (2-1 contre Nice).
Les leaders du championnat seront ultra-favoris contre une formation qu'ils ont atomisée 6-0 le 5 novembre en Ligue 1, mais les fantômes de la demi-finale 2015 rôdent toujours. Jardim et ses hommes avaient alors trébuché à Louis-II contre Bastia (0-0, 7-6 t.a.b.).
"Nous étions encore plus favoris qu'aujourd'hui, se remémore Jardim. Il y a deux ans, en janvier, nous étions qualifiés dans quatre compétitions, comme maintenant. Et on n'avait rien gagné", prévient-il.
- "Pas de problème de motivation" -
C'est pour cela que le Portugais veut des joueurs concentrés. "Il n'y aura pas de pression négative", dit-il tout en prévenant: "Nancy n'a pas joué ce week-end (match repoussé contre Caen, ndlr). C'est une équipe fraîche. Il faudra faire beaucoup d'efforts pour passer".
"Monaco est une meilleure équipe, poursuit-il. Mais Nancy n'a pas gagné à Nantes par hasard. Devant, c'est fort. Ce sera compliqué".
"Il n'y aura pas de problème de motivation", rassure le jeune international Thomas Lemar. "On ne pense pas à Paris. Seule la qualification compte. Peu d'entre nous ont gagné des titres. Alors, si on peut aller au bout, on le fera. Cela permettrait à nous, et au club, de grandir".
Et comme il n'y a plus de prolongation dans cette épreuve, Monaco voudra "aller chercher plus rapidement le score", conclut Lemar. Pour économiser des forces.
Son entraîneur reconnaît, lui, que le déplacement de dimanche au Parc des Princes entre forcément dans sa réflexion.
"Si on ne fait pas une bonne gestion de l'effectif, on peut être +mort+ dans quelques semaines. Bien sûr qu'il faut penser à Paris dans trois jours. Puis à Chambly (en Coupe de France), trois jours après. Puis à Nice encore trois jours après !"
En effet, dix matches attendent les Monégasques dans les 37 prochains jours, dont le 8e de finale aller de Ligue des champions à Manchester City, que Jardim place tout de même au-dessus de cette demi-finale contre Nancy.