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Le Paris SG et ses stars ne sont plus qu'à une marche d'un quadruplé historique samedi (21h00) en finale de la Coupe de France, une ambition qu'Auxerre, modeste pensionnaire de Ligue 2, aura bien du mal à contrarier.
Champions de France pour la 3e fois d'affilée, lauréats du Trophée des champions et de la Coupe de la Ligue, Zlatan Ibrahimovic et sa bande n'ont a priori rien à craindre d'une équipe qui a conclu son championnat à la 9e place.
Difficile d'imaginer les joueurs de la capitale buter sur un tel obstacle après avoir outrageusement dominé la scène nationale. Un coup d'oeil sur les budgets des deux clubs (480 millions d'euros pour le PSG, environ 12 M EUR pour l'AJA) suffit à mesurer le gouffre abyssal qui les sépare et l'exploit retentissant que représenterait une 5e victoire auxerroise dans la compétition.
Comment lutter contre des vedettes parisiennes décidées à ne rien laisser passer sur le plan domestique après leur 3e échec de suite en quart de finale de Ligue des champions? La double défaite contre le FC Barcelone (3-1, 2-0) a servi d'électrochoc pour l'armada du PSG et la machine s'est soudainement emballée, dévastant tout sur son passage en France, histoire de marquer quand même cette saison d'une pierre blanche malgré la déception européenne.
Seules deux équipes de L2 sont jusqu'ici parvenues à soulever la Coupe de France (Le Havre en 1959, Guingamp en 2009), ce qui situe également l'ampleur de la tâche qui attend l'AJA. Pour Paris, l'occasion est rêvée de rafler un 9e trophée et s'approcher encore un peu plus de son vieil ennemi marseillais, détenteur du record de succès dans l'épreuve (10).
Ce rendez-vous est finalement un condensé de ce qui a toujours fait le sel de cette vénérable institution: l'affrontement entre le gros et le petit, un duel totalement déséquilibré sur le papier entre un club à la puissance financière sans limites depuis son rachat par le Qatar en 2011 et une équipe qui a toujours cultivé son côté familial et "terroir", longtemps incarné par la figure tutélaire de Guy Roux.
- Ibra est apte -
Dix ans après avoir quitté son poste d'entraîneur, l'ex-"gourou" auxerrois rôde toujours autour de l'AJA et a évalué les chances de victoire de son ancienne formation à "20 ou 30%". "Tout dépendra de la valeur du PSG", a-t-il ajouté.
Guy Roux peut trembler puisque Laurent Blanc disposera de la quasi-totalité de son effectif. Le doute concernant Ibrahimovic a été levé en début de semaine. La tête d'affiche parisienne a manqué les deux dernières sorties en Ligue 1 mais est définitivement remise de sa blessure au mollet. Le Suédois aura sans doute comme d'habitude à coeur de marquer cette finale de son empreinte et se rapprocher ainsi du record de buts de Pauleta avec le PSG (106 contre 109).
Il sera épaulé par un Edinson Cavani euphorique avec 10 buts inscrits sur les 7 dernières journées de L1 mais à l'avenir incertain à Paris. Une nouvelle soirée prolifique du "Matador" uruguayen, joueur le plus cher de l'histoire de L1 (64 millions d'euros), peut-elle changer la donne?
Le léger doute entourant la présence au coup d'envoi du capitaine Thiago Silva est également en train de se dissiper. Le Brésilien, touché à la cuisse en L1, était présent en conférence de presse vendredi, ce qui laisse supposer une titularisation samedi, et a déclaré se sentir "bien", même si l'encadrement parisien ne prendra aucun risque juste avant la Copa America (11 juin-4 juillet au Chili)
Javier Pastore, transfiguré cette saison, manquera en revanche à l'appel pour cause de suspension.
Un sacre auxerrois, qui se doublerait d'une qualification pour l'Europa League, semble donc très hypothétique. Les Bourguignons peuvent toujours prendre exemple sur Gueugnon, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2000 face aux Parisiens alors qu'il évoluait en L2. Mais le PSG d'alors n'avait rien de comparable avec celui de 2015, dopé par les gazo-dollars qataris.