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© AFP/KOREA POOL
L'amie et confidente de la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, Choi Soon-Sil (g), au coeur d'un scandale de corruption, lors de son arrestation le 3 novembre 2016 à Séoul
L'enquête sur le scandale de corruption qui fait rage en Corée du Sud s'est élargie et touche désormais les préparatifs des jeux d'Olympiques d'hiver 2018, avec l'audition mercredi par le parquet de Séoul de l'ancien vice-ministre des Sports.
Cette retentissante affaire est centrée sur l'amie de 40 ans de la présidente Park Geun-Hye, Choi Soon-Sil, une confidente de l'ombre arrêtée début novembre pour fraude et abus de pouvoir.
Mme Choi, 60 ans est accusée d'avoir usé de son influence sur Mme Park pour contraindre des groupes industriels à verser des fonds à des fondations douteuses, sommes dont elle se servait ensuite à des fins personnelles.
Kim Chong, vice-ministre des Sports jusqu'au mois dernier, un poste qu'il a occupé pendant trois ans, est soupçonné d'avoir aidé les fondations de Mme Choi à obtenir de juteux contrats publics.
Lorsqu'il est arrivé mercredi au parquet de Séoul, l'ancien ministre a été assailli par les journalistes, selon les images des télévisions sud-coréennes.
M. Kim est aussi soupçonné d'avoir obtenu sous la pression la démission de l'ancien patron du comité organisateur des JO de Pyeongchang parce qu'il avait refusé d'octroyer un contrat à une entreprise ayant partie liée avec Mme Choi.
Cho Yang-Ho, président de Korean Air, avait pris la tête de ce comité en 2014 au moment où il se débattait avec des problèmes de financements et de délais de construction.
Il est largement crédité d'avoir réussi à inverser la tendance, avec l'arrivée en particulier de grands sponsors, jusqu'à sa démission soudaine en mai.
Il a dit des informations des médias expliquant sa démission par son refus d'aider Mme Choi qu'elles étaient à "90% correctes".
Le parquet cherche également à savoir si M. Kim a joué un rôle dans la décision récente de son ministère d'accorder une subvention à une fondation sportive gérée par la nièce de Mme Choi.
La confidente de Mme Park est la fille d'un mystérieux chef religieux, Choi Tae-Min, devenu son mentor après l'assassinat de sa mère en 1974.
Mme Choi est aussi accusée de s'être mêlée des affaires de l'Etat sans avoir exercé la moindre fonction officielle.
Des patrons de conglomérats soupçonnés d'avoir versé des fonds aux fondations en question, comme le géant Samsung ou Hyundai, premier constructeur automobile du pays, ont également été entendus dans le cadre de cette affaire.
Le parquet cherche aussi à entendre la présidente.
L'affaire scandalise les Sud-Coréens, qui sont descendus en masse dans la rue samedi pour réclamer la démission de Mme Park, la plus grande manifestation en Corée du Sud depuis les grands rassemblements prodémocratie de la fin des années 1980.