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San Lorenzo, seul grand club d'Argentine à ne pas avoir remporté la Copa Libertadores, sera mercredi en position de force pour enlever le trophée devant les Paraguayens du Club Nacional.
Après le nul 1-1 lors de la finale aller à Asuncion, le club dont le pape François est socio rêve de gagner la compétition la plus prestigieuse d'Amérique latine que 7 clubs argentins ont déjà remportée.
Dans leur stade du Nuevo Gasometro, ses supporteurs ne pardonneraient pas un échec, si près du but, face à une équipe réputée plus faible. Jeudi matin, une file d'attente s'étirait sur plus d'un kilomètre devant les guichets du stade Nuevo Gasometro pour les 44.000 billets de la finale retour, vendus en quelques heures.
"Ce seront les 90 minutes les plus importantes de l'histoire du club et nous allons l'écrire de la meilleure façon possible", promet l'entraîneur Edgardo Bauza, vainqueur de la Libertadores en 2008 à la tête du club équatorien Liga de Quito.
"San Lorenzo va mieux jouer (qu'à Asuncion), avec le soutien de son public", redoute Gustavo Morinigo, l'entraîneur du Club Nacional.
Aucune de ces deux équipes n'a encore gagné la Copa Libertadores, sorte de Ligue des Champions d'Amérique latine, qui rassemble les meilleures équipes sud-américaines et mexicaines.
Le Club Nacional, qui a conquis 9 titres nationaux, est actuellement 5e de son championnat.
Il s'appuiera mercredi soir en attaque sur Julio Santa Cruz, frère de Roque Santa Cruz (ex-Bayern), entré en jeu lors de la finale aller et auteur du but paraguayen.
Si le Nacional s'impose, ce sera le second club paraguayen à décrocher la Libertadores, après Olimpia, le plus grand club du pays.
- Le pape, 12e homme -
Pour se qualifier, le Nacional a notamment éliminé les Argentins de Velez Sarsfield et Arsenal et les Uruguayens du Sporting defensor, des équipes modestes. En revanche, San Lorenzo a dû écarter de grosses cylindrées brésiliennes, le Gremio Porto Alegre et Cruzeiro.
Absent à l'aller sur blessure, le pilier de la défense de San Lorenzo Mauro Cetto (ex-Toulouse, Nantes, Lille) espère tenir sa place. En revanche, l'attaquant Ignacio Piatti, présent à l'aller, ne sera plus là: il a été transféré au Montréal Impact (MLS), qui a refusé de le libérer.
En championnat d'Argentine, San Lorenzo a conquis 12 titres, et, en 2002, la Copa Sudamericana, avant une éclipse. Et depuis l'élection du pape, en février 2013, miracle ou non, l'équipe s'est remise à gagner, enlevant en juin 2013 son premier titre depuis 2007.
Les supporteurs se demandent s'ils pourront compter sur leur 12e homme. "J'en doute, mais je veux bien croire que le pape n'a pas regardé la finale du Mondial. Mais il sera devant la TV mercredi, même si c'est la nuit à Rome, San Lorenzo qui gagne la Libertadores... Il ne peut pas rater ça", assure Pablo Zarate, un boucher de 37 ans qui vibre pour le club de l'ouest de Buenos Aires.
San Lorenzo ou le Nacional, opposés dans une finale surprise, mettront fin à 4 ans d'une hégémonie brésilienne à quatre vainqueurs: Internacional Porto Alegre (2010), Santos (2011), Corinthians (2012), Atletico Mineiro (2013).