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Pour définitivement tourner la page de son dérapage alcoolisé en pleine Copa America 2015, Arturo Vidal doit prendre de vitesse l'Uruguay mercredi (1h30 françaises) et conduire le Chili en demi-finale.
Une semaine après avoir passé la nuit dans un commissariat de Santiago pour conduite en état d'ivresse, Vidal est attendu au tournant par tout un pays, choqué par les images de sa luxueuse Ferrari partiellement détruite et du joueur menotté par la police.
Le milieu offensif de la Juventus, meilleur buteur de la Copa 2015 avec trois buts, peut définitivement se racheter aux yeux de ses compatriotes s'il leur offre un billet pour la demi-finale, ce qui serait une première pour la "Roja" depuis 1999.
Son rachat, Vidal, ou plutôt son agent, l'a aussi orchestré hors des terrains: il a en effet promis de verser la prime qu'il recevra de la Fédération chilienne à l'issue de la Copa America à une organisation de charité définie par un comité composé de huit de ses coéquipiers.
Si Vidal est resté muet depuis une conférence de presse où il a présenté, en pleurs, ses excuses, ses partenaires de la "Roja" prennent depuis sa défense.
"Vidal l'a dit clairement: il a reconnu son erreur et le sujet est clos. Je remercie Dieu qu'il ait permis qu'il soit encore avec nous", a ainsi souligné Marcelo Díaz.
"C'est un autre tournoi qui commence à partir des quarts de finale: ce sont des matches à la vie à la mort pour lesquels il faut être prêts physiquement et mentalement", a poursuivi le milieu de poche de Hambourg (1,66 m) qui ne doute pas une seconde que Vidal, 28 ans, répondra présent.
- Godin: 'Le Chili a la pression' -
Le "Roi Arturo", comme il est affectueusement surnommé au Chili, tient aussi l'occasion d'effacer sa pâle prestation de la finale de la Ligue des champions perdue 3 à 1 face au FC Barcelone de Lionel Messi.
En attendant de retrouver éventuellement le quadruple Ballon d'Or et l'Argentine, pas avant la finale le 4 juillet, Vidal, épaulé par Alexis Sanchez, doit éliminer l'Uruguay.
Si le Chili a fait forte impression en phase de poules (1er du groupe A avec 7 pts et 10 buts), le tenant du titre uruguayen n'a guère convaincu.
L'absence de Luis Suarez, qui finit de purger sa suspension pour avoir mordu Giorgio Chiellini lors du Mondial-2014, et la décision de Diego Forlan de mettre un terme à sa carrière en sélection n'expliquent qu'en partie les difficultés de la "Celeste", 3e du groupe B avec quatre points et seulement deux buts marqués.
Edinson Cavani, l'attaquant du PSG, n'a toujours pas marqué, mais son capitaine Diego Godin l'a défendu: "C'est en équipe que nous gagnerons, le collectif, c'est la force de notre football".
Pour le défenseur de l'Atletico Madrid, "la pression est sur le Chili devant son public, plus que sur nous, même si nous sommes le tenant du titre".
Comme s'il avait anticipé l'argument, Diaz lui avait déjà répondu: "Nous sommes une équipe qui a faim de victoires, nous sommes 23 joueurs et avons tout un pays derrière nous pour aller au bout de ce tournoi", a-t-il prévenu.