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Comme actuellement en France pour l'Euro, les grandes manifestations sportives internationales entraînent souvent des poussées de fièvres sociales, même s'il est rare qu'elles perturbent au final les compétitions.
- Au Brésil, un Mondial sous tension -
En juin 2013, un an avant le Mondial, une fronde sociale historique ébranle le Brésil. Des centaines de milliers de personnes battent le pavé pour dénoncer les milliards investis dans l'organisation du tournoi.
A l'approche de la compétition, les grèves se multiplient dans les transports publics, les aéroports, chez les éboueurs... A Sao Paulo, le métro est paralysé pendant cinq jours jusqu'à la veille du match inaugural.
Moyennant des augmentations, une "trêve du foot" s'installe avec le début de la compétition, qui se déroule sans encombre.
- A Londres, des primes "spécial JO" -
Six mois avant les JO de Londres de 2012, le premier syndicat britannique Unite fait peser la menace de grèves dans les transports pendant les Jeux pour lutter contre les coupes budgétaires dans le secteur public.
Quelques semaines avant le début de la compétition, le gouvernement répond aux revendications en octroyant des primes "spécial JO" aux salariés du métro, des chemins de fer et des aéroports.
Une grève des agents britanniques de contrôle aux frontières pour des augmentations d'effectifs, prévue à la veille de la cérémonie d'ouverture, est annulée in extremis.
- En France, le précédent de 1998 -
Avant l'ouverture de la Coupe du Monde, la tension monte dans les transports et principalement dans les airs. Le SNPL, principal syndicat de pilotes d'Air France se met en grève neuf jours avant le début de la compétition et paralyse la compagnie.
La direction, partenaire officiel du Mondial, signe un accord le jour même du match d'ouverture. Le trafic n'est rétabli que progressivement et reste perturbé pendant les premiers jours du tournoi.
- Au Mondial 2010, la colère des stadiers
Alors que le Mondial 2010 commence en Afrique du Sud, les personnels assurant la sécurité des stades pour le compte de plusieurs sociétés privées se mettent en grève contre des réductions de salaire.
La police est obligée de prendre le contrôle de quatre des dix stades du Mondial de football. Au Cap et à Durban, les manifestations de centaines de stadiers grévistes tournent à l'affrontement avec les forces de l'ordre.
Les conducteurs de bus de Johannesburg lancent, eux, une grève sauvage aux abords du stade où se joue Pays-Bas-Danemark pour obtenir une prime. Près de 1.000 supporteurs se retrouvent bloqués à la fin du match.
- En Italie, le gouvernement anticipe
En 2006, le gouvernement italien prend les devants avant les JO d'hiver organisés à Turin en signant avec l'ensemble des centrales syndicales et des organisations patronales une trêve sociale pendant les jeux.
L'année précédente, les Championnats du monde de ski alpin de Bormio, sorte de répétition générale, avaient été gravement perturbés par une grève de la RAI (la télévision publique italienne), qui en fournissait les images.