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© AFP/PATRICK KOVARIK
Denis Masseglia, le 22 avril 2016 à Paris
Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français, a annoncé sans surprise sa candidature à sa propre succession, en mai 2017, soit quatre mois avant l'élection qui décidera du sort de la candidature olympique de Paris-2024 et du "futur du sport français".
"Je ne veux pas prendre la candidature comme prétexte", a indiqué à l'AFP Denis Masseglia, élu en 2009 en remplacement d'Henri Sérandour. "Elle est au-dessus de ça. Mais il est clair que le futur du mouvement sportif français est étroitement lié au vote du 13 septembre 2017", qui départagera Paris, Budapest et Los Angeles à Lima.
"Les Jeux sont un levier exceptionnel quand on voit se qui s'est passé dans les autres pays. C'est une dynamique pour une autre place du sport dans la société. Moi qui milite pour ça depuis huit ans, je ne peux pas y être insensible", poursuit Masseglia, qui a annoncé son intention jeudi matin devant le conseil d'administration du CNOSF, à qui il a promis un "engagement +no limit+".
La physionomie d'un troisième mandat ne serait pas du tout la même, selon que Paris-2024 l'emporte ou échoue.
Dans le premier cas, le CNOSF s'effacerait rapidement devant le futur comité d'organisation qui deviendrait, selon les règles du Comité international olympique (CIO), le dépositaire dès 2019 de la marque France olympique et l'interlocuteur du CIO. Il continuerait certes son travail de développement mais en arrière plan de la préparation des Jeux.
"Les fédérations ne disposeront pas des mêmes moyens et on n'aura pas la même stratégie selon que l'on aura ou pas les Jeux", poursuit Masseglia, pour l'instant co-porteur de la candidature avec la maire de Paris, Anne Hidalgo.
"Forcément un débat" -
En cas de défaite de la candidature parisienne en revanche, le CNOSF aurait un énorme travail de reconstruction à accomplir. Mais de cette hypothèse, le Marseillais ne veut pas parler.
Seul en piste il y a quatre ans pour son premier renouvellement de bail, le patron du CNOSF n'est pas encore assuré d'avoir une partie aussi confortable à jouer en mai prochain. "Il y aura forcément un débat", estime-t-il, "qu'il y ait ou non d'autres candidats". Atout pour le sortant: le bilan de Rio, le meilleur de l'Après-Guerre avec 42 médailles.
Seule certitude, l'ex-président de la Fédération française d'aviron briguera un ultime mandat à la tête du CNOSF, en vertu de son code de conduite personnel, qu'il s'était déjà appliqué à la FFSA. "C'est au bout de trois mandats que l'on peut vraiment être opérationnel à l'international", dit-i. "Mais c'est suffisant".
Au 1er janvier 2017, il n'aura en outre, pour seulement quelques mois, pas atteint les 70 ans au-delà desquels la candidature à la présidence du CNO aurait été impossible selon les règles qu'il a lui même contribué à imposer. Une chance pour ne pas rater le rendez-vous de septembre 2017.