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© AFP/Frank Rumpenhorst
Thomas Bach, président du Comité olympique allemand (DOSB) et vice-président du Comité international olympique (CIO) le 9 mai 2013 à Francfort
Thomas Bach, patron du Comité olympique allemand (DOSB) et vice-président du Comité international olympique (CIO), a confirmé jeudi, à quatre mois de l'élection, sa candidature à la présidence de l'institution, lançant une campagne à laquelle devrait bientôt s'ajouter d'autres prétendants.
Hyperactif en coulisses depuis plusieurs années, l'ancien champion olympique d'escrime (Montréal/1976) n'a pas attendu le 10 juin, date limite fixée pour le dépôt des candidatures, trois mois précisément avant le vote, pour officialiser ce qui était un secret de polichinelle pour les observateurs du mouvement olympique.
Et c'est par un communiqué diffusé jeudi que le patron du sport allemand a débuté sa campagne, au lendemain d'une ultime discussion avec le tenant du poste, le Belge Jacques Rogge, qui avait de longue date annoncé son départ pour septembre.
"Grâce aux nombreux rôles que j'ai eu le privilège de jouer dans le mouvement olympique, je mesure humblement l'amplitude de la tâche d'un président du CIO", écrit-il. "En même temps, grâce à ma carrière et à plusieurs postes honorifiques, j'ai acquis une solide expérience du management en ce qui concerne le sport, national et international, l'économie, la politique et le droit", poursuit l'ancien champion olympique d'escrime devenu avocat, qui s'estime "bien préparé".
"Mon programme tient dans le slogan +L'unité dans la diversité+ qui décrit à la fois l'universalité et la solidarité du mouvement olympique", ajoute M. Bach qui fait, avant même les autres déclarations d'intention, figure de favori pour devenir le neuvième président du CIO, après 17 années de services au sein du comité exécutif de l'institution olympique.
Attendus dans la course, les Richard Carrion, Sergei Bubka, Sr Miang Ng, René Fasel, Nawal El Moutawakel and co auront, quoi qu'il arrive, quelques longueurs de retard à l'annonce de leur candidature.
© AFP/Frank Rumpenhorst
Thomas Bach, patron du Comité olympique allemand (DOSB) et vice-président du Comité international olympique (CIO) le 9 mai 2013 lors d'une conférence de presse à Francfort
Leader de la candidature malheureuse de Munich à l'organisation des Jeux d'hiver 2018, Thomas Bach avait souffert à l'époque de ce statut de présidentiable dans la course finalement remportée par les Sud-Coréens de Pyeongchang au détriment de la capitale bavaroise et d'Annecy.
A Durban (Afrique du Sud), théâtre du vote, beaucoup de membres du CIO avaient, d'après maints observateurs, refusé de tout donner à Bach: leur vote pour 2018 et la promesse de leur voix pour la succession de Rogge.
Ce dernier, fidèle à sa légendaire réserve, ne prendra pas position avant l'élection de son successeur, qui interviendra le 10 septembre à Buenos Aires, lors de la 125e session, trois jours après la désignation de la ville hôte des JO-2020. Dans un entretien à l'AFP il y a quelques semaines, il a même annoncé sa future démission du CIO après l'élection du nouveau président, refusant d'en devenir l'envahissante "belle-mère".
Si Rogge ne pèse pas, en revanche le choix des membres entre Tokyo, Istanbul et Madrid, les trois candidates aux Jeux de 2020, ne sera pas neutre. Le match entre le Vieux continent et l'Asie aura forcément une influence sur le choix du président qui, avec Thomas Bach serait, encore, un Européen.