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© AFP/Frank Rumpenhorst
Thomas Bach, président du Comité olympique allemand et vice-président du CIO en conférence de presse le 9 mai 2013 à Francfort
La course à la présidence du Comité international olympique (CIO) oppose six hommes aux profils différents, qui en quinze minutes de présentation jeudi à huis clos à Lausanne tenteront de convaincre leurs pairs de voter pour eux le 10 septembre à Buenos Aires.
Thomas Bach (Allemand, né le 23 décembre 1953)
Le président du Comité olympique allemand, à qui l'on prête une grande influence en coulisses, est perçu depuis longtemps comme le futur patron de l'Olympe, depuis trop longtemps diront certains. Pour l'heure, il n'en est que le vice-président. L'ancien escrimeur a décroché l'or olympique au fleuret par équipes à Montréal en 1976 quinze avant d'intégrer le CIO en 1991. Cet avocat et homme d'affaires avait cependant enregistré un sérieux camouflet avec l'échec de la candidature de Munich pour les Jeux d'hiver de 2018, dont il était la figure de proue.
Sergei Bubka (Ukrainien, né le 4 décembre 1963)
Côté palmarès, aucun autre candidat ne peut rivaliser avec la légende de la perche, qui a fait rêver les foules en devenant le premier homme à avoir franchi la barre des 6 mètres. Mais le champion olympique de Séoul et le sextuple champion du monde maîtrise bien moins les règles du jeu politique que les records du monde. Même s'il est président du Comité olympique ukrainien et vice-président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), il fait encore figure de novice.
Richard Carrion (Portoricain, né le 26 novembre 1952)
A l'heure où les institutions sportives tiennent plus de la grosse entreprise que de l'association de bénévoles, son profil typé homme d'affaires joue en sa faveur. Ce banquier portoricain, philantrope, charismatique, passe d'ailleurs pour l'un des plus sérieux prétendants. C'est lui, le patron de la Commission des finances, qui a permis au CIO de décrocher le juteux contrat de 4,38 milliards de dollars avec la chaîne américaine NBC pour l'exclusivité des droits télé des Jeux aux Etats-Unis jusqu'en 2020.
© AFP/Jack Guez
Serguei Bubka, président du Comité olymique ukrainien et vice-président de la Fédération internationale d'athlétisme du CIO mi lors d'une cérémonie de remise de médailles au tournoi de boxe des jeux Olympiques de Londres le 12 août 2012
Ng Ser Miang (Singapourien, né le 6 avril 1949)
Diplomate et homme d'affaires, cet homme très apprécié passe pour l'un des trois prétendants les plus sérieux au poste suprême. Comme Jacques Rogge, c'est un ancien skippeur. Il est aujourd'hui ambassadeur de Singapour en Norvège. Toujours souriant, il a gagné du poids au sein du CIO dont il est l'un des vice-présidents en pilotant les tout premiers Jeux de la Jeunesse, chers au président sortant, qui ont eu lieu dans la cité-Etat en 2010.
Denis Oswald (Suisse, né le 9 mai 1947)
Cet avocat et professeur de droit présente un imposant CV dans le milieu sportif. Médaillé de bronze en aviron aux Jeux de Mexico en 1968, il est resté attaché à ce sport, dont il est le président de la Fédération internationale (FISA) depuis 1989. Il connaît bien les rouages du CIO pour avoir figuré dans toutes les commissions les plus importantes. Cet homme consensuel, que plusieurs voyaient bien à la tête de l'Agence mondiale antidopage (AMA), a préféré se lancer dans la course, à la demande selon lui de plusieurs membres du CIO.
Wu Ching-Kuo (Taïwanais, né le 18 octobre 1946)
Cet architecte bien connu en Asie a pris les rênes de la Fédération internationale de boxe amateur (AIBA) il y a sept ans, où il a entrepris de mettre un terme à la corruption et poussé pour l'introduction de la boxe féminine aux Jeux, devenue une réalité à Londres l'an dernier. Membre du CIO depuis 1988, il a même conçu un musée en Chine en l'honneur de l'ancien président du CIO Juan Antonio Samaranch.
stp-pi/dhe