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Le monde du sport a exprimé sa solidarité à l'égard des victimes de l'attentat perpétré mercredi à la rédaction de Charlie Hebdo, relayant sur les réseaux sociaux ou par voie de presse sa tristesse et sa consternation.
"C'est le 11 septembre de la presse", a commenté Mourad Boudjellal, le président du Rugby Club Toulonnais (RCT), ancien éditeur des dessinateurs Charb et Tignous, tués dans l'attaque.
"Je suis plus que consterné, je suis abasourdi", a déclaré à l'AFP M. Boudjellal, ancien PDG de la maison d'éditions Soleil Productions.
"C'est le 11 septembre de la presse, il y aura un avant et un après", a-t-il ajouté en disant vivre "un moment très compliqué, bizarre".
Depuis l'Afrique du Sud, où de nombreux athlètes de l'équipe de France viennent d'arriver en stage, le président de la Fédération française d'athlétisme Bernard Amsalem a invité, dans un communiqué transmis à l'AFP, "tout l'athlétisme français à exprimer sa solidarité avec les victimes et leurs familles et à réaffirmer les valeurs républicaines et humaines qui sont les nôtres".
- 'Je suis Charlie' -
Sur les réseaux sociaux, les athlètes français ont devancé le message fédéral, à l'image du recordman du monde du saut à la perche Renaud Lavillenie, relayant le visuel "Je suis Charlie", ou encore du champion d'Europe de triple saut Benjamin Compaoré expliquant: "depuis l'Afrique du Sud, j'apprends ces horreurs, je suis Charlie".
Le champion du monde du triple saut Teddy Tamgho s'est voulu pédagogue. "Acte EXTREMISTE, qui va nourrir l'amalgame. Les intelligents liront le Coran et verront que ça n'a rien à voir avec ce que fait une minorité", écrit-il sur Twitter en ajoutant: "Une pensée aux victimes... L'objectif n'est pas de rendre le mal par le mal".
"Nous sommes tous des Charlie Hebdo et c'est la liberté qui est attaquée de plein fouet. Comment peut-on arriver à des tels actes odieux?", s'est interrogé le recordman du monde du 50 km marche Yohann Diniz, sur sa page Facebook.
Même questionnement pour le double champion olympique de biathlon, Martin Fourcade. "Que de quiétude ce matin à l'entraînement... Comment l'homme peut être aussi cruel ? #JeSuisCharlie", écrit-il en postant une photo du paysage idyllique d'Oberhof, en Allemagne, où il se trouve actuellement.
- Une minute de silence -
Le monde du football et du rugby ont eux aussi affiché leur émoi et leur soutien. Une minute de silence sera observée sur les terrains de Top 14 et de Pro D2 ce week-end.
En football, une minute de recueillement a été observée mercredi soir avant le début de la rencontre de Ligue 1 entre Lille et Evian-Thonon. Elle a été suivie de la Marseillaise reprise en choeur par tout le kop lillois. Ce sera également le cas avant tous les matches de L1 et de L2 du week-end, a annoncé la Ligue de football professionnel (LFP).
L'entraîneur de Montpellier Rolland Courbis, lui, avait remisé aux vestiaires son habituelle truculence en arrivant en conférence de presse. "Je n'ai pas l'humeur rieuse, vous imaginez pourquoi. Faisons court svp", a-t-il ainsi déclaré.
De nombreux footballeurs ont manifesté leur effroi après cette attaque meurtrière, comme le milieu international français de l'Atletico Madrid Antoine Griezmann, postant l'affiche "Je suis Charlie".
"Choc... Ni politicien Ni religieux Ni journaliste, juste Français et choqué...", a tweetté de son côté le joueur de Rennes Paul-Georges Ntep.
L'indignation a dépassé les frontières, à l'image du capitaine de l'équipe de Belgique de football Vincent Kompany, sur Twitter: "Le (fusil) Kalashnikov peut réduire l'individu au silence, le peuple en revanche lui devient plus bruyant. Liberté d'expression!#JeSuisCharlie".