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L'ouvreur emblématique des All Blacks Dan Carter, qui disputera samedi son dernier match international en finale de Coupe du monde, a appelé d'abord à se concentrer sur l'équipe et non sur sa personne: "il ne s'agit pas de moi", a-t-il martelé.
Q: Comment vous sentez-vous à l'aube de votre dernier match chez les All Blacks ?
R: "Je me sens très bien. C'est un défi plutôt consistant qui nous attend. Ce qui est important c'est tout au long de la semaine de ne pas jouer le match trop tôt dans sa tête. Il y a cette grande occasion qui nous attend, l'équipe et moi-même on est enthousiaste, mais il faut contrôler cette émotion, ne pas trop penser aux enjeux ou au résultat. Il faut juste assurer, jour après jour, ce qu'on a plutôt bien réussi à faire."
Q: Est-ce le moment le plus important de votre carrière ?
R: "Non je ne pense pas. Je le vois comme une grande chance après les déceptions que j'ai vécues lors des Coupes du monde précédentes. Je me suis juste concentré sur ce que je pouvais faire pour cette équipe. Cette finale, il ne s'agit pas de moi, ni de ceux qui joueront leur dernier match, mais il s'agit de toute cette équipe des All Blacks de 2015, qui a travaillé très dur cette année. Le seul facteur de motivation est de donner le meilleur de moi-même pour mes coéquipiers. Je veux faire ma partie du boulot."
Q: Vous êtes vous imaginé en train de réussir la pénalité de la victoire ?
R: "Ce n'est pas quelque chose que j'ai fait. Mais j'ai vu quelques Coupes du monde et je me souviens quand j'avais 6-7 ans, dans mon jardin, m'être mis dans cette position. C'est quelque chose que l'on aime faire quand on est enfant. Cette semaine, j'ai juste suivi ma routine habituelle, celle qui est gravée dans le marbre. Il n'y a rien qui change. J'allume l'interrupteur quand je suis sur le terrain d'entraînement ou que je discute rugby avec mes coéquipiers. Mais sur mon temps libre, la dernière chose à laquelle je pense c'est le match. J'écoute de la musique, je regarde des films, des choses qui m'aident à me relaxer durant la semaine."
Q: Vous avez subi des blessures ces dernières années. Qu'est ce qui vous a donné la volonté de revenir ?
R: "C'est l'amour pour le maillot des All Blacks. Devenir All Black, c'est quelque chose que j'ai toujours voulu faire et j'ai pu y goûter en 2003 pour la première fois. Je ne voulais pas que ça s'arrête. J'ai eu plutôt une bonne série les 8 premières années. Puis ça a été dur au niveau des blessures, des performances. Mais j'avais un tel amour pour ce maillot, une telle envie de représenter mon pays au plus haut niveau que ça m'a permis de surmonter les moments difficiles. Il y a quelques fois j'ai cru que c'était la fin mais je me retrouve ici maintenant. Je dois remercier les entraîneurs qui ont continué à me faire confiance, c'est aussi un facteur de motivation que d'avoir envie de leur rendre cette confiance."
Propos recueillis en conférence de presse