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Les 149 personnes arrêtées lors des incidents violents de la demi-finale Ghana-Guinée Equatoriale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2015) ont été "pardonnées" par le président équato-guinéen Teodoro Obiang et sont "libres", a annoncé vendredi la Cour suprême à Malabo.
"Nous étions prêts à faire un procès pour que vous soyez punis (...) mais le président de la République Teodoro Obiang, en sa qualité du premier magistrat de la nation et père de vous tous et qui ne veut pas que quelqu?un souffre en Guinée équatoriale, vous a pardonnés et vous êtes libres", a déclaré le président de la Cour suprême, Martin Ndong Nsue, en présence des accusés.
Les 149 personnes, détenues depuis le 5 février, ont ensuite été libérées en présence de leurs familles lors d'une cérémonie sur l'esplanade de la Cour Suprême de Malabo.
"Je sais que ce que vous avez fait n´a pas été votre propre initiative, c´est une pression exogène", a ajouté le magistrat, assurant: "Votre libération n´est pas le fruit d'une pression exogène, ou d?un parti politique".
"Nous allons faire l?évaluation de la casse que vous avez fait dans les rues, la responsabilité vous reviendra. Vous allez signer des déclarations promettant que vous n´allez plus commettre des actes de cette nature", a-t-il conclu.
Le match remporté 3-0 par le Ghana avait été interrompu pendant près de 30 minutes en raison de jets de projectiles par le public local. 36 personnes avaient été blessées.
Pour les protéger, les forces de l'ordre avait fait descendre les supporteurs ghanéens de leur tribune sur la piste d'athlétisme autour de la pelouse et tiré des grenades lacrymogènes. Des débordements avaient ensuite eu lieu à l'extérieur du stade.
Le jury disciplinaire de la Confédération africaine (CAF) s'était aussi montré clément avec la Guinée, qui avait accepté d'organiser la compétition au pied levé après le désistement du Maroc, lui infligeant une rencontre à huis clos avec sursis et une amende de 100.000 dollars (environ 88.000 euros).
"Malgré les efforts consentis, les ennemis des progrès et de la paix du peuple de Guinée équatoriale ont fait preuve de leur manque de maturité politique en organisant de violentes manifestations dans le stade de Malabo", avait déclaré deux jours après les incidents le président Obiang, qui tient le pays d'une main de fer depuis son coup d'Etat de 1979.