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Le défenseur du Burkina Faso Bakary Koné (c) lors d'un entraînement, le 31 janvier 2017 à Libreville
Adversaire de l'Egypte mercredi, le Burkina Faso a déjà remporté la bataille de la popularité sur la pelouse du stade de l'Amitié à Libreville, à l'heure de défier la défense hermétique des Pharaons en demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations.
Rions sous la pluie: c'est l'image que Bakary Koné et ses copains ont voulu transmettre mardi matin à l'entraînement, commencé sous une grosse averse équatoriale, en présence de nombreux journalistes d'Afrique et d'Europe, en majorité acquis à la cause des Etalons.
"Nous sommes pressés de jouer ce match et d'arriver en finale", a déclaré le défenseur de Malaga (1re div. espagnole) et du Burkina, estimant que son équipe "progresse match après match".
De plus, l'équipe de Paulo Duarte - lui-même ancien sélectionneur du Gabon - se sent de plus en plus à la maison à Libreville, où elle a disputé quatre de ses cinq matches, dans un parcours à l'origine taillé sur mesure pour le pays-hôte, éliminé dès le premier tour.
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Les joueurs égyptiens écoutent les consignes de leur sélectioneur Hector Cuper, le 31 janvier 2017 à Libreville
"On a une grande communauté burkinabè ici. On va profiter de ça, et surtout se lâcher comme si on était à +Ouaga+", relève le défenseur Bakary Koné. Composée de chauffeurs de taxis ou de jardiniers, la diaspora burkinabé de Libreville rêve de voir son équipe atteindre de nouveau la finale de la CAN, quatre ans après un brillant parcours en 2013 seulement stoppé par le Nigeria (1-0).
"Tout joueur a un rêve à réaliser. C'est devenu un objectif pour nous, même si on n'était pas venu forcément pour ça. Mais au fur et à mesure que la compétition avance, nous aussi on nourrit des ambitions", relève Bakary Koné, qui coule des jours que l'on devine heureux sous le soleil de Malaga, après des années à Lyon.
- "Ils peuvent s'en prendre trois" -
© AFP/Vincent LEFAI, Sophie RAMIS
Le tableau de la CAN
Avec six buts au compteur, le Burkina devra trouver une faille dans la défense invincible de l'Egypte et son gardien-vétéran Essam El-Hadary (44 ans), qui a empêché le moindre cuir de rentrer dans ses filets jusqu'à présent.
"Dans le football, tu peux bien défendre ou défendre beaucoup. Ce n'est pas la même chose. L'Egypte, il y a les deux. Ils défendent bien et ils défendent beaucoup. C'est la caractéristique du modèle de jeu de son coach", apprécie le sélectionneur portugais du Burkina Faso, qui s'attend à devoir assumer la conduite du jeu.
En attaque, Duarte, privé de Jonathan Zongo, peut miser sur la bonne forme des frères Traoré (Alain et Bertrand), la vitesse de Préjuce Nakoulma, et sur son joker Aristide Bancé, 32 ans, en train de gagner les c?urs et les esprits avec sa modestie et son but libérateur contre la Tunisie samedi dernier. "On veut faire mieux que 2013 !" proclame le géant (1,93 m).
Jouant quasi à domicile, bien installés dans leur hôtel avec vue magnifique sur l'Estuaire de Libreville et la Pointe Denis, les Etalons disposent d'un jour de récupération supplémentaire par rapport à l'Egypte, qui a peiné dimanche soir contre le Maroc (1-0).
"Ce n'est pas une situation idéale mais on n'a pas le choix", résume le sélectionneur argentin Hector Cuper, arrivé avec ses Pharaons lundi dans la capitale gabonaise en provenance de Port-Gentil.
Une blessure à un mollet a écarté le milieu de terrain d'Arsenal Mohamed Elneny tandis que l'attaquant Marwan Mohsen est incertain en raison d'un problème à un genou. Un handicap pour l'Egypte qui, si elle n'encaisse pas de but, n'assure pas non plus le spectacle offensif (seulement 3 buts en 4 matches).
Des statistiques un peu tristes qui peuvent aussi expliquer le sursaut de sympathie pour le Burkina, petit poucet face aux Pharaons et leurs sept dynasties de champions d'Afrique (1957, 1959, 1986, 1998, 2006, 2008 et 2010).