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L'attaquant du Gabon Pierre-Emerick Aubameyang lors d'une séance d'entraînement, le 17 janvier 2017 à Libreville
Comment vont les Panthères du Gabon ? Question à un million de francs CFA avec un match déjà décisif contre le Burkina-Faso où les porte-drapeaux du pays-organisateur jouent leur tête, mercredi à Libreville (16h00 GMT).
"Quand on est professionnel, on a toujours le moral", envoie le débonnaire manager général des Panthères, l'ex-attaquant Daniel Cousin, à la descente du car pour un dernier entraînement à côté du stade de l'Amitié, où le pays-hôte n'a pu faire que match nul (1-1) samedi contre les novices venus de Guinée-Bissau.
Mais il est où ? Le pas traînant, Pierre-Emerick Aubameyang arrive le dernier sur la pelouse, juste avant une pluie torrentielle qui a arrosé une bonne partie de l'entraînement.
"Des erreurs ont été commises contre la Guinée-Bissau, comme concéder un but à la dernière minute. Nous devons corriger ces erreurs et battre le Burkina Faso", a confié Aubameyang sur le site officiel de l'organisation, alors qu'il reste muet face aux journalistes.
Du moral des troupes il en fut encore question dans l'intervention lundi du vice-Premier ministre, à l'origine d'une sévère mise en garde envers l'opposition qui souhaite le boycott de la CAN pour protester contre la réélection d'Ali Bongo Ondimba.
"Il est insoutenable d'entretenir la moindre attitude qui pourrait compromettre le moral de nos joueurs", a ainsi déclaré Bruno Ben Moubamba dans une déclaration à la presse. "Trahir les panthères, c'est trahir la patrie et la trahison est un crime contre la nation".
Et les joueurs, ils en pensent quoi ? "On est ravi de vous accueillir au Gabon. Tout ce qui concerne la politique ne nous concerne pas. Le plus important pour nous c'est de défendre les couleurs de la Nation. Peu importe ce qui se passe à l'extérieur. On essaie de faire le vide, de donner tout ce que l'on a, on essaie de ramener tout le monde au même niveau. Que tout se passe bien, qu'il y ait de la joie et de la bonne humeur", évacue en mode langue de bois André Biyogho Poko, milieu de terrain dépêché en conférence de presse pour pallier l'absence et les silences d'Aubameyang.
Et l'officier de la Confédération africaine de football (CAF) de s'offusquer de cette question..."On ne parle que du match de mercredi ici, monsieur!"
- "sans la maturité du Cameroun" -
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Le sélectionneur du Gabon, José Antonio Camacho, en conférence de presse, le 17 janvier 2017 à Libreville
Les Panthères savent très bien que la CAN-2017 perdrait une partie de son public en cas d'élimination précoce. "On a nos chances, comme la Cameroun, le Burkina, la Guinée Bissau...On dirait qu'on va nous appeler le Gabon Pression Football Club", s?agace Camacho, qui se console: "Sans pression il n'y pas de football".
Pour dissiper cette fameuse pression, le message du natif de Murcie est simple, dans ce groupe où les équipes partagent une parfaite égalité (1 point et 1 but chacune): "Toutes les équipes ont les mêmes chances".
Arrivé fin novembre en catastrophe à Libreville, Camacho connaît sans doute moins bien son équipe que le sélectionneur de l'équipe adverse, Paulo Duarte, l'ancien coach du Gabon.
"Je connais les joueurs un par un sauf quatre ou cinq qui ne sont pas de mon époque. Le Gabon a de grands joueurs mais sans la maturité du Cameroun, ni sa dynamique de jeu. Ils ont un président qui aime le football", analyse froidement Paulo Duarte.
"Les joueurs qui ont travaillé pendant deux ans avec moi me connaissent bien aussi. Ils savent ce que je dis à mes joueurs", poursuit Duarte, satisfait à "80%" de la performance du Burkina contre le Cameroun samedi (1-1).