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L'équipe de France va passer un test majuscule face aux Pays-Bas, mercredi au Stade de France, l'occasion pour Didier Deschamps d'effectuer une dernière revue d'effectif et de voir à l'oeuvre les petits nouveaux (Griezmann, Digne) avant la liste pour le Mondial-2014.
Les choses sérieuses ne débuteront pour les Bleus que le 19 mai avec le rassemblement à Clairefontaine, mais la venue des finalistes de la dernière édition a déjà un petit avant-goût de Coupe du monde.
Sur les lieux de leur exploit en barrage retour contre l'Ukraine (3-0), il s'agira en premier lieu d'entretenir la flamme et de "maintenir l'état d'esprit" affiché ce soir-là, selon les termes du sélectionneur, contre des Oranje en plein renouvellement depuis leur fiasco à l'Euro-2012 (3 matches, 3 défaites) et le retour aux affaires de Louis Van Gaal.
Y-a-t-il UN avant et UN après 19 novembre pour les Tricolores? C'est ce que veut croire "DD" qui a d'ailleurs réitéré les choix radicaux effectués au lendemain de la déroute du match aller (2-0 à Kiev) en écartant, peut-être définitivement, Samir Nasri et Eric Abidal. Délesté de l'encombrante présence du controversé milieu mancunien et du vieillissant défenseur monégasque (34 ans), le technicien n'est plus très loin d'avoir cerné les contours de son groupe à un ou deux éléments près.
La réception des Pays-Bas servira justement à conforter ou non ses certitudes avant de fournir une liste de 30 noms à la Fifa le 13 mai, qui devra être ramenée à 23 le 2 juin.
La qualification pour le Brésil n'a pas transformé en un clin d'oeil l'équipe de France en un candidat au titre, mais Deschamps peut maintenant travailler dans un climat beaucoup plus apaisé après avoir évité le pire au cours d'une année 2013 en dents de scie (5 victoires, 5 défaites, 2 nuls).
Sur le plan tactique, la tentation est grande de renouveler la formule gagnante du barrage retour. Le 4-3-3, avec le trio Matuidi-Cabaye-Pogba au milieu, a marqué des points précieux et le onze de départ aligné le 19 novembre part avec une bonne longueur d'avance sur le reste de la troupe.
-Attractions Digne et Griezmann-
Deschamps doit toutefois tenir compte de la convalescence de deux de ses piliers: son arme maîtresse Franck Ribéry et le héros Mamadou Sakho, auteur du doublé salvateur face aux Ukrainiens. Le Bavarois se remet tout juste d'une opération à un hématome aux fessiers et le défenseur de Liverpool, touché à une cuisse, n'a pas encore rejoué en 2014. Ribéry et Sakho devraient quoi qu'il arrive avoir du temps de jeu, mais il n'est pas certain qu'ils soient titularisés.
Mais ce sont surtout les deux bizuths Griezmann et Digne qui devraient constituer les principales attractions de la rencontre. Avec seulement deux nouveaux dans sa liste de 24, Deschamps a montré que les places pour le Brésil seraient très chères. Pour l'attaquant de la Real Sociedad et l'arrière gauche du Paris SG, il n'est donc pas question de se manquer alors qu'il existe une petite ouverture à leurs postes respectifs.
Dans un Stade de France qui affichera complet, la France doit aussi chasser ses vieux fantômes. Le contexte est radicalement différent, mais personne n'a oublié la déculottée subie par les hommes de Raymond Domenech en mars 2010 en amical contre la grande Espagne (2-0), prélude au crash du Mondial sud-africain.
Les Pays-Bas de Van Persie et Robben, dont l'ossature a été profondément remaniée par Van Gaal, ne sont pas du calibre de la Roja, championne du monde et d'Europe. Mais les Bleus, qualifiés in extremis pour le Brésil, surclassés en 2013 par les grandes nations (Allemagne, Brésil, Uruguay) et toujours loin du gotha mondial (18e du classement Fifa), ne sont pas à l'abri d'une rechute au plus mauvais moment.