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© AFP/FRANCK FIFE
La championne du monde allemande Laura Dahlmeier, le 15 février 2017 après avoir dominé le 15 km individuel, à Hochfilzen
C'est le festival Laura Dahlmeier: l'Allemande a encore confirmé sa suprématie sur les Mondiaux-2017 en s'adjugeant mercredi sa 3e médaille d'or, la 2e sur le plan personnel, à l'issue de l'individuel, marqué par la défaillance collective des Françaises.
Avec trois victoires (relais mixte, poursuite, individuel) et une 2e place (sprint) en quatre courses, la leader du classement général de la Coupe du monde est en train d'écraser la concurrence sur la neige d'Hochfilzen.
Une nouvelle fois, c'est un duel qui s'est esquissée avec sa grande rivale Gabriela Koukalova, sacrée sur le sprint. Mais Dahlmeier, impériale de bout en bout et auteur d'une seule petite faute au tir, a su faire fi de la chaleur (8° à l'ombre) pour dominer la Tchèque et signer le 13e succès de sa carrière, posant pour de bon son empreinte sur ces Championnats du monde.
L'Allemande en a profité pour décrocher le petit Globe de la Coupe du monde de poursuite. L'Italienne Alexia Runggaldier a complété le podium.
"C'est fabuleux, a-t-elle commenté. A chaque course, j'arrive à produire de belles performances. Aujourd'hui, il faisait très chaud et on pouvait se croire dans une compétition estivale. Il fallait beaucoup boire mais je me suis sentie très bien. J'ai commis une faute à mon premier passage et je me suis dit après ça qu'il fallait que j'accélère. J'étais très fatiguée à la fin et j'ai eu un problème de pression sanguine mais tout va bien maintenant."
"Laura est dans une forme incroyable et c'est très difficile de la battre. Elle est incroyable, plus forte, plus rapide, plus concentrée. Il n'y a aucune chance contre elle", a confié une Koukalova admirative et visiblement sans solutions face à l'Allemande de 23 ans.
Pour la France, la journée a été catastrophique, Célia Aymonier étant la mieux classée avec une piètre 25e place. C'est surtout pour Marie Dorin que la situation devient préoccupante. Tenante du titre de la poursuite, elle est totalement passée à côté (40e, 4 fautes au tir), à l'image de son parcours global dans ces Mondiaux.
Celle qui avait régné sur l'édition 2016 (six médailles dont trois d'or) est pour l'instant la grande perdante côté Bleu cette année. Elle ne s'est d'ailleurs pas attardée pour commenter sa prestation.
- 'Essayer de rebondir' -
"C'est une énorme déception, a-t-elle simplement glissé. Je n'étais pas présente sur le tir et sur les skis. Je n'arrivais pas à me mobiliser à la carabine."
Anaïs Chevalier, 3e du sprint et belle révélation de la saison à 24 ans, n'a pas été plus en réussite (38e), accablée par la température élevée sur le site.
"C'était un peu compliqué pour moi, je réagis très mal à la chaleur, a-t-elle déclaré. J'étais motivée mais physiquement, c'était très dur et donc moralement aussi. C'était vraiment l'enfer: 15 bornes par ces températures, c'est hard."
Pour Julien Robert, l'entraîneur des Françaises, le constat est aussi très sévère.
"Rien n'allait, a-t-il expliqué. Les skis fonctionnaient donc il n'y a pas d'excuses là-dessus. Elles ont toutes fait une course pourrie en même temps et ont mal tiré. C'est ça qui est étonnant."
De quoi compromettre le relais de vendredi? "Je ne me fais pas de soucis. On va se remobiliser et on reviendra avec une belle médaille", a promis Chevalier.
"On va essayer de rebondir, a également souhaité Julien Robert. Il va falloir comprendre ce qu'il s'est passé et pourquoi."
Il reste deux jours aux Françaises, vice-championnes du monde en titre de la spécialité, pour redresser la tête et être à la hauteur de leur réel statut.