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"On ne remplacera jamais Tony Parker", estime Nicolas Batum, qui ne se voit pas devenir "le seul leader" de l'équipe de France de basket le jour où "TP" arrêtera sa carrière.
"Il n'y aura pas forcément de leader attitré mais un vrai groupe. Le jeu sera différent mais tout aussi excitant", a affirmé l'ailier de Charlotte, à la veille du quart de finale de l'Euro contre la Lettonie mardi (21h00) à Villeneuve-d'Ascq.
Q: Vous serez les grands favoris contre la Lettonie. Ce statut peut-il être dangereux?
R: "Oui, mais nous avons déjà vécu des expériences, comme l'an dernier (au Mondial), où nous n'avons pas eu besoin d'être favoris pour gagner un match. Ce sera à nous de respecter les consignes de Vincent (Collet, le sélectionneur), d'être concentrés pendant quarante minutes et de respecter l'adversaire. La Lettonie est forte. Elle n'est pas arrivée en quarts de finale par hasard. C'est une équipe qui défend bien et qui gêne ses adversaires. Elle a montré de bonnes choses. A nous de rester concentrés pour gagner et avancer."
Q: Beaucoup de supporteurs vous suivent. Comment gérez-vous cet aspect de la compétition?
R: "On essaie de s'ouvrir aux gens. On essaie de passer quatre ou cinq minutes avec les personnes qui nous attendent devant l'hôtel avant de partir à l'entraînement. Ce n'est pas grand-chose mais c'est important. On a besoin d'eux. Sentir ce soutien-là, c'est génial."
Q: Vous aviez terminé le Mondial l'an dernier en boulet de canon. Vous sentez-vous capable de réitérer cela?
R: "Marquer 62 points en moins de 24 heures? Peut-être. Mais ce n'est pas mon objectif principal. Ce que j'ai fait l'an dernier n'était pas commandé. C'était fait à l'instinct. Cette année, l'effectif est totalement différent. On a récupéré Tony (Parker) et Nando (De Colo), deux joueurs de haute volée, qui n'étaient pas là en 2014. Donc, marquer 35 points (contre la Serbie en demie) puis 27 points (contre la Lituanie pour la 3e place) en deux jours, je ne pense pas que je le ferai parce qu'on a tellement de joueurs. J'espère que l'on va continuer à répartir les forces. Si je dois le faire, cela voudra dire que l'équipe est dans la +mouise+ et que j'ai pris un coup de chaud!"
Q: Vous sentez-vous prêt à devenir un jour le leader de cette équipe?
R: "Je ne pense pas que je serai le seul leader, parce qu'on a la chance d'avoir beaucoup de joueurs de talent. Un petit Ch'ti (Nando de Colo) n'est pas mal du tout en ce moment. Il montre encore davantage son talent. Les (joueurs nés en) 91-92 émergent. Quand la génération 82-23 (Tony Parker, Boris Diaw) partira, il n'y aura pas forcément de leader attitré mais un vrai groupe. Le jeu sera différent mais tout aussi excitant."
Q: Vous n'aimeriez pas avoir la même influence que Tony Parker?
R: "Nous ne sommes pas pareils. Tony est un gars à part. Il a son jeu, ses caractéristiques, son leadership... On ne remplacera jamais Tony Parker. Il ne faut pas penser qu'il lui faut forcément le remplacer. Cela n'arrivera pas, en tous les cas pas tout de suite."
Propos recueillis lors d'un point presse