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© AFP/Joe Klamar
La ProA a rendu son verdict à l'issue d'une saison régulière marquée par la supériorité de Strasbourg, le réveil du Havre, les échecs du Paris-Levallois et Gravelines, et la relégation de Boulogne-sur-Mer et Bourg-en-Bresse
La ProA a rendu samedi son verdict à l'issue d'une saison régulière marquée par la supériorité de Strasbourg, le réveil du Havre, les échecs du Paris-Levallois et Gravelines, et la relégation de Boulogne-sur-Mer et Bourg-en-Bresse.
. Strasbourg survole la phase régulière
Avec ses 30 victoires pour quatre défaites - soit cinq succès de plus que le deuxième Nanterre - Strasbourg a plané sur la saison régulière. Sur les dix dernières saisons, seul Gravelines avait fait mieux en 2012 (27v/3d). Cette domination, la SIG la doit essentiellement à sa défense, de très loin la meilleure de ProA (65,6 points encaissés en moyenne).
Strasbourg sait toutefois que finir premier de la saison régulière ne garantit pas des play-offs réussis. Le dernier à avoir fait ce "doublé" est Cholet en 2010. En 2012, malgré sa superbe saison régulière, Gravelines avait été éliminé en quarts de finale. L'an passé, la SIG avait fini première de la saison régulière, pour finalement échouer en finale face à Limoges. Mais elle avait alors cumulé dix défaites avant même d'attaquer les play-offs.
Strasbourg retrouvera en quarts le même adversaire qu'il y a un an, avec Chalon-sur-Saône, qui a gagné ses quatre derniers matches pour arracher la huitième place. Les Alsaciens seront prudents, car l'Élan n'avait cédé qu'en trois manches en 2014, après une série houleuse.
. Le Havre, la bonne surprise
Le Havre, plus petit budget de ProA (2,4 M EUR), a obtenu avec sa sixième place son meilleur résultat depuis 2008, quand il avait fini cinquième. Entretemps, le club normand n'avait cessé de lutter pour éviter la relégation, ne terminant jamais en deçà de la onzième place.
Le STB doit ces résultats à un recrutement avisé, avec la confiance accordée à deux joueurs très expérimentés: John Cox (14,7 points, 2,9 rebonds, 3,8 passes décisives de moyenne) et Ricardo Greer (14,4 pts, 7,5 rds, 3,7 pds).
Pour sa troisième saison à la tête du club, l'entraîneur Éric Bartecheky a réussi à tirer la quintessence de son groupe, même si trois défaites consécutives en fin de saison l'ont fait glisser de la quatrième à la sixième place. Les Havrais joueront crânement leur chance en quarts contre Limoges, le tenant du titre.
. Le Paris-Levallois et Gravelines, les déceptions
Deux des plus gros budgets de ProA, Gravelines (5e avec 5,43 MEUR) et le Paris-Levallois (6e avec 5,38 MEUR) ne seront pas en play-offs. Tout s'est joué lors de la dernière journée pour ces deux équipes, qui échouent tout près.
Gravelines finit neuvième, avec 18 victoires, comme Nancy et Chalon, qui disputeront eux les play-offs. C'est la deuxième saison consécutive que le BCM ne figure pas parmi les huit meilleures équipes françaises. Mais la saison passée avait été encore pire, le club nordiste ayant fini douzième, avec un bilan nettement négatif. Hervé Beddeleem, le directeur exécutif du BCM, a déjà annoncé qu'il n'y aurait pas de bouleversement, l'entraîneur Christian Monschau devant rester en place.
Le Paris-Levallois, de son côté, a terminé onzième, à une victoire de la qualification. Malgré un effectif de qualité, avec deux très bons Américains, Mike Green et Sharrod Ford, le PL a pâti de son inconstance. L'avenir du club parisien et de son entraîneur Grégor Beugnot est incertain, les tiraillements étant forts en coulisses entre les représentants des deux villes.
. Boulogne-sur-Mer et Bourg-en-Bresse, des promus trop justes
Les promus Boulogne-sur-Mer et Bourg-en-Bresse retournent en ProB. Boulogne n'a jamais vraiment été dans le rythme pour le maintien. Seul son bon finish - quatre victoires lors des quatre dernières journées -, quand tout était déjà joué, lui permet de rendre son bilan plus convenable (9v/25d).
Bourg s'est accroché un peu plus longtemps, laissant planer une menace sur Orléans jusqu'à trois journées de la fin, mais rend finalement le même bilan. Étrangement, les deux promus qui avaient accédé sportivement à la ProA sont relégués.
Châlons-Reims et Rouen, qui eux avaient bénéficié d'une invitation dans le cadre de l'extension de la ProA à 18 clubs, se maintiennent.