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L'absence de Rudy Gobert au Tournoi de qualification olympique, du 4 au 10 juillet à Manille, met dans la panade l'équipe de France, qui devra peut-être composer avec les forfaits d'autres joueurs NBA, accaparés par les renégociations de contrat.
Le pivot du Jazz de l'Utah restera à Salt Lake City, à la demande de sa franchise, afin de mettre toutes les chances de son côté pour négocier une juteuse prolongation de contrat.
"Je n'y serai pas. J'ai eu deux blessures importantes (genou, puis cheville) cette année et, au club, ils me veulent là-bas en juin pour renforcer mes jambes et faire tout le travail que j'ai à faire", explique le géant de 2,16 m dans un entretien à la radio Mouv' diffusé samedi.
Le renoncement de l'ex-pivot de Cholet, 23 ans, à qui il reste une année de contrat au Jazz, est un énorme coup dur pour les Bleus. Il est devenu une pièce maîtresse du dispositif du sélectionneur Vincent Collet, depuis son explosion au plus haut niveau lors de la Coupe du Monde 2014 en Espagne, où la France avait conquis la première médaille mondiale (bronze) de son histoire.
Le coach n'a d'ailleurs pas caché sa "déception" vendredi soir, lors de la cérémonie des trophées de la Ligue nationale de basket, où il a été élu meilleur entraîneur de ProA (avec Strasbourg) pour la quatrième fois: "Ce qui me déçoit, c'est que ce n'est pas véritablement sa situation contractuelle qui impose cela mais plutôt sa franchise qui souhaite le faire travailler individuellement. Or, ces deux dernières années, les passages de Rudy en équipe de France lui ont permis d'améliorer son jeu, de progresser. Sa franchise elle-même l'avait reconnu après la Coupe du monde 2014, donc j'ai du mal à percevoir l'intérêt de faire travailler un joueur seul, lorsqu'il peut disputer des matches de haut niveau."
- Flou autour de Batum, Fournier et Mahinmi -
Vincent Collet sait que la bataille s'annonce rude à Manille, où sa troupe devra très probablement écarter la Turquie et le Canada, deux gros morceaux, pour décrocher le seul ticket pour les Jeux de Rio (5-21 août) délivré lors de ce TQO.
Les Français débuteront le 5 juillet contre le pays hôte une phase de poules relativement abordable, avant d'affronter la Nouvelle-Zélande le 7. C'est lors des demi-finales que le premier écueil risque de se présenter: sans doute la Turquie ou le Canada, dans la mesure où le Sénégal, dernier candidat de l'autre groupe, paraît un cran en dessous. Leur avenir olympique se jouerait ensuite lors de la finale.
Pour ne rien arranger, Vincent Collet devra peut-être gérer d'autres absences, car Gobert, qui s'est toutefois dit disponible pour l'Olympiade brésilienne en cas de qualification, n'est pas le seul concerné par les renégociations qui interviennent pendant la période du TQO.
- Qui pour remplacer Gobert ? -
Nicolas Batum (Charlotte), l'un des cadres des Bleus, ainsi qu'Evan Fournier (Orlando) ou encore le pivot Ian Mahinmi (Indiana), susceptible de pallier l'absence de Gobert, seront eux en fin de contrat. "C'est simple, seuls deux joueurs NBA ne sont pas concernés par ce problème des renégociations: Tony Parker (San Antonio) et Alexis Ajinça (Nouvelle-Orléans)", affirme le directeur technique national Patrick Beesley, chargé de gérer cet épineux dossier.
Le meneur star des Bleus a assuré qu'il serait aux Philippines malgré la naissance de son deuxième enfant programmée durant l'été. Le géant Ajinça (2,15 m) pourrait être une alternative à l'absence de Gobert. Mais son forfait au Mondial-2014 et, surtout, celui de l'Euro-2015, annoncé en toute fin de préparation, n'ont pas été du goût de l'encadrement des Bleus.
Il pourrait toutefois redevenir une option. Car, outre Mahinmi, les contrats de Joffrey Lauvergne (Denver) et Kevin Seraphin (Knicks de New York) arrivent aussi à échéance.