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© AFP/ALAIN JOCARD
Le pivot de l'Asvel, Adrian Uter, attaque le panier malgré la défense d'Amara Sy (Monaco), le 19 février 2017 à Marne-La-Vallée, près de Paris
Qui de Monaco ou de Villeurbanne prendra la porte d'entrée? Les play-offs de ProA débutent en fanfare avec un choc entre le vainqueur de la saison régulière, pour la deuxième fois consécutive, et le champion de France en titre, lundi en Principauté.
Après un parcours décevant, l'Asvel n'a pris que la huitième et dernière place synonyme d'accès aux quarts de finale et s'est retrouvée sur la trajectoire de la "Roca Team", impériale jusqu'ici.
Celle-ci n'a concédé que quatre défaites à l'issue des 34 matches de la saison régulière où elle a dégagé une impression de puissance aussi bien aux niveaux offensif que défensif, alors que l'Asvel en comptait presque quatre fois plus (quinze).
Monaco a en outre remporté ses trois duels avec l'Asvel, en Championnat (90-74 à l'extérieur, 92-88 à domicile), et en finale de la Leaders Cup (95-91).
Mais Zvezdan Mitrovic, le coach monténégrin de Monaco, se souvient trop bien de l'élimination lors des demi-finales devant la "Green Team" l'an passé pour ne pas se méfier. "Je pense que (les Villeurbannais) n'ont pas montré le jeu qu'ils sont capables de jouer", estime-t-il.
"Si l'on se rappelle la fin de saison régulière l'année dernière, ils n'ont pas si bien joué (5e), et en play-offs, ils ont explosé et ont pratiqué du très très bon basket-ball", ajoute celui qui a été désigné meilleur entraîneur de la saison, "pas très content" d'affronter l'Asvel dès les quarts de finale, disputés au meilleur des trois manches.
Le club présidé par Tony Parker devra être capable de se métamorphoser, comme il y a un an, pour enrayer la mécanique du jeu collectif bien huilé de l'équipe du Rocher. Le défi s'annonce encore plus difficile au vu du contingent lancé dans ces play-offs: neuf joueurs seulement après les mises à pied du meneur portoricain Walter Hodge et de l'ailier serbe Nikola Dragovic, sans raison officielle. Plusieurs médias ont évoqué une possible altercation entre Hodge et l'entraîneur JD Jackson comme élément déclencheur de cette décision.
C'est donc Casper Ware qui donnera le tempo à la mène. L'ancien joueur de Philadelphie, en NBA, fait partie des trois champions 2016, avec le pivot David Andersen et l'ailier Livio Jean-Charles, revenus au printemps pour redonner du peps au jeu de l'Asvel.
- Strasbourg repart à l'assaut -
L'autre quart de finale disputé lundi opposera Strasbourg, finaliste des quatre dernières éditions, à Pau-Orthez, sa victime au même stade l'an passé. "L'année dernière, c'était le 2e contre le 7e, là c'est le 4e contre le 5e. On sait que c'est la série la plus indécise", commente l'entraîneur Vincent Collet, revenu fin octobre pour redresser (avec brio), la Sig, alors relégable.
Mardi, Chalon-sur-Saône, deuxième de la première phase et co-meilleure attaque avec Monaco (84,4 points de moyenne), se frottera à l'étonnant promu du Portel, dont la trajectoire rappelle un peu celle de Nanterre, sacré champion de France contre toute attente en 2013. Avec l'impact du géant Moustapha Fall (2,18 m) sous les arceaux et l'efficacité de Cameron Clark, meilleur marqueur de la saison régulière (18,58 points en moyenne), l'Elan est archi-favori. Mais gare à la fougue du Portel qui a coulé plusieurs gros poissons dans son "chaudron".
Le derby francilien entre Nanterre (3e), déjà lauréat de la Coupe de France et de la Coupe d'Europe Fiba (C4), et le Paris-Levallois (6e), de retour en play-offs après avoir manqué les deux dernières éditions, ne manque pas non plus d'intérêt.