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Les basketteurs de Strasbourg, relancés en finale des play-offs de ProA, seront soumis à l'épreuve du feu jeudi et samedi (20h50 à chaque fois) à Beaublanc, le chaudron de Limoges qui compte y puiser un supplément d'âme pour conserver son titre.
L'an passé, dans leur salle mythique, les Limougeauds avaient offert un dixième sacre à leur club en ne laissant aucune chance à ces mêmes Strasbourgeois, défaits lors du match N.3 après avoir déjà perdu les deux premiers sur leur parquet.
Cette fois-ci, le contexte est différent. Surprise d'entrée vendredi au Rhénus (68-70), l'équipe alsacienne a réagi dimanche (66-52) et ne se présentera pas dans le Limousin avec le couteau sous la gorge.
Mais sa défaite inaugurale l'a quand même privée d'un joker et laisse au CSP la possibilité de conclure la série (au meilleur des cinq manches) sur son parquet en cas de succès lors des deux prochains matches.
"Il faudra en chercher au moins un pour espérer une finale le 23 juin (mardi) au Rhénus", souligne le coach alsacien Vincent Collet, dont l'équipe, première de la phase régulière, bénéficie de l'avantage du terrain en cas de cinquième duel décisif.
Gagner dans l'enfer de Beaublanc n'est pas une mission impossible pour Strasbourg, qui avait réussi cette prouesse avec la manière (68-87) lors de la 25e journée, le 24 mars. Les Limougeauds, encore dans le coup à la mi-temps (40-48), avaient implosé en seconde période devant l'adresse diabolique (12/23 à trois points) et la démonstration collective (23 passes décisives) de la Sig.
- Ambiance surchauffée -
s'était révélé précieux à la mène (10 pts, 8 pds, 3 interceptions), comme il l'a été dimanche (20 pts, 8 pds) pour permettre à la Sig de recoller. Dans l'ensemble, c'est la défense tout-terrain de Strasbourg qui a fait la différence, plus que son adresse, quasi-inexistante à longue distance (2/18).
Jamais le CSP n'avait inscrit si peu de points (52) sur un match cette saison. Ses "pistoleros" auront envie de rectifier le tir devant leur public.
"On sait que ça sera très difficile à Limoges donc il faudra faire le même type de prestation défensive et retrouver de l'adresse en attaque. Le plus dur reste à faire mais les joueurs ont vu qu'on avait des arguments à opposer à Limoges", avait souligné Vincent Collet dimanche dans un Rhénus mis en ébullition par quelque 6.000 supporteurs survoltés.
Jeudi et samedi, les 5.500 spectateurs (capacité en places assises) de Beaublanc voudront faire au moins aussi bien. Le défi des Strasbourgeois consistera d'abord à rester imperméable à l'ambiance surchauffée qui risque de régner dans et aux abords de la salle, une heure avant l'entre-deux.
- Moerman incertain -
Depuis sa reprise en main, début avril, par le coach Philippe Hervé, après le limogeage de Jean-Marc Dupraz, le CSP n'y a perdu qu'un match (sur six). C'était face à la lanterne rouge Boulogne-sur-Mer (83-88) lors de l'avant-dernière journée de la première phase.
Après cette défaite qui fait désordre, Limoges a su tirer profit de son bouillant public en gagnant ses trois rencontres à domicile en play-offs (un contre Le Havre, puis deux contre Nancy) avec un écart moyen de près de 13 points.
Le challenge s'annonce plus relevé face à Strasbourg, revigoré par sa victoire sur ses terres qui a mis fin à une série de sept défaites d'affilée en finale de play-offs, en comptant celles de 2014, et 2013 contre Nanterre.
"Strasbourg a mis beaucoup de dureté et était plus fort que nous. On a subi et quand on subit de la sorte, on gagne rarement", regrettait dimanche Philippe Hervé, qui devait effectuer des "ajustements". Le coach du CSP espère pouvoir compter sur l'intérieur Adrien Moerman, MVP (meilleur joueur) de la ProA, touché à la main droite lors du match N.2.