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Les trois forfaits subis par l'équipe de France messieurs de basket ces derniers jours "ne change(nt) pas (ses) objectifs" lors de l'Euro-2015, qui débute samedi, selon le sélectionneur Vincent Collet.
"C'est cruel" mais "il faut avancer" a souligné le technicien des Bleus, confronté vendredi à l'absence du meneur Thomas Heurtel, après celles d'Antoine Diot et Alexis Ajinça.
Q: Comment vivez-vous les forfaits qui ont touché l'équipe de France lors des huit derniers jours?
R: "Une préparation de l'équipe de France ne se passe jamais sans heurts. Cette année, on pensait avoir été épargné. Finalement, c'est dans le dernier sprint avant l'Euro que les coups durs sont venus. La blessure d'Antoine (Diot) si près du but (mercredi) a mis un petit coup à tout le monde. Les joueurs savent que cela peut arriver à n'importe qui. Soixante-douze heures avant l'Euro, qui plus est à domicile, c'est cruel. Maintenant, on sait qu'il faut avancer et cela ne change pas nos objectifs."
Q: Qu'est-ce que l'absence d'Antoine Diot change dans l'organisation de l'équipe?
R: "Cela ne change rien dans le cinq de départ. Par contre, c'est un joueur qui avait de l'importance dans notre dispositif pour des raisons de terrain et de vie de groupe. C'est un leader dans l'âme. Mais ce n'est pas la première fois que ce genre de pépins nous arrive. Dans le même registre, Ronny Turiaf avait eu une blessure en fin de préparation avant l'Euro-2011. C'est comme ça. Il nous faut faire avec."
Q: Pourquoi avoir appelé Léo Westermann?
R: "Il se rapproche d'Antoine. C'est plutôt un meneur-organisateur, qui a cette capacité à faire jouer les autres. Il se situe bien dans notre jeu. Il avait effectué la préparation il y a deux ans et avait été parmi les derniers coupés. Mais il s'était comporté correctement. L'an passé, il était blessé. Cette année, il était dans la liste des vingt-quatre mais pas en préparation. C'est la meilleure option au vu de la situation. Il a un QI basket au-dessus de la moyenne et les capacités pour s'intégrer vite. Même s'il n'a pas travaillé les systèmes, il devrait être capable de s'adapter grâce à son intelligence de jeu."
Q: Tony Parker risque-t-il de jouer davantage?
R: "Je ne l'espère pas. Je souhaite que l'on avance comme nous l'espérions. L'important, c'est de finir premier de notre poule. Mais on essaiera de ménager nos joueurs majeurs pour arriver dans les meilleurs conditions possibles en huitièmes de finale. Nous n'avions ni prévu, ni souhaité cette situation mais nous devrons faire avec. Les médailles que nous sommes allés chercher ces dernières années, c'était dans l'adversité, jamais dans la facilité."
Q: Quel regard portez-justement sur le niveau de votre groupe (le A) au premier tour?
R: "J'espère que nous serons premiers. Derrière nous, c'est homogène. Des équipes me paraissent plus fortes que les années précédentes, comme Israël. Il faut aussi faire attention à la Pologne."
Q: Comment abordez-vous le premier match contre la Finlande?
R: "On essaie de se servir du match joué contre eux en préparation (défaite 76-67 à Tampere, le 1er août). On a travaillé défensivement hier (jeudi) sur leurs principales formes de jeu. On a travaillé aujourd'hui (vendredi) sur leur principes défensifs. C'est un match que l'on prépare un peu plus. Cette rencontre représente quelque chose en plus d'un point de vue émotionnel. C'est normal parce que c'est la première. Il y a deux ans (en Slovénie), on était entré de façon tranquille et cela nous avait été préjudiciable contre l'Allemagne. Cette fois-ci, comme on est chez nous, on peut penser que la décharge d'adrénaline nous permette d'être dedans. Je ne vois pas pourquoi on subirait une très forte pression pour ce premier match."
Propos recueillis en conférence de presse