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© AFP/SEBASTIEN BOZON
Nanterre a remporté la Coupe Fiba, le 4e niveau européen, en battant mardi à domicile Chalon-sur-Saône (82-79) dans une finale retour franco-française, quatre jours après avoir triomphé en Coupe de France face au Mans.
Nanterre a enrichi sa légende en remportant mardi la Coupe Fiba, le quatrième échelon européen, aux dépens de Chalon-sur-Saône (82-79), quatre jours après avoir enlevé la Coupe de France face au Mans.
En trompant la fatigue de la répétition des gros matches, portée par un public incandescent et une superbe adresse, la JSF a réussi un doublé rare qu'aucune formation française n'avait signé depuis le CSP Limoges en 2000.
Et en quatre jours seulement ! Depuis le match aller (58-58) en Bourgogne il y a une semaine, "c'est une aventure qui a duré sept jours, un peu comme des play-offs", a expliqué Pascal Donnadieu, le coach nanterrien de tous les exploits, en poste depuis 1987.
Accession en ProA en 2011, champion de France en 2013, Coupe de France en 2014, Eurochallenge (ex-C3) en 2015... Le club francilien au budget modeste et à l'esprit familial poursuit son ascension à vitesse grand V, au rythme de la flamboyante attaque qui fait sa réputation.
"Quand on s'appelle Nanterre, c'est incroyable ! C'est notre histoire à nous", a poursuivi le technicien des Hauts-de-Seine.
Rien ne lui échappe : née l'été dernier, la Coupe Fiba présentait un plateau moins relevé mais quelques cadors turcs ou allemands aux dents longues. La voilà nanterienne, elle aussi !
Chalon-sur-Saône a bien tenté sa chance. Mais pour la troisième fois de leur histoire, après la Coupe Saporta en 2001 et l'Eurochallenge en 2012, les Bourguignons échouent en finale.
- Warren inarrêtable -
"Il nous a manqué un peu de réussite, de défense, et le fait de pouvoir faire souffler les joueurs titulaires", a concédé Jean-Denys Choulet, l'entraîneur chalonnais, dont l'équipe n'a plus que le Championnat pour espérer décrocher un titre.
Ses hommes peuvent nourrir quelques regrets, comme les premières périodes ratées à l'aller comme au retour, ainsi que plusieurs tirs ouverts en fin de match à Nanterre qui auraient pu faire basculer le match en leur faveur.
La JSF a signé une première mi-temps "de très, très haut niveau" en attaque, a reconnu Donnadieu. Bien provoquée par le meneur Chris Warren (24 pts, 10 passes décisives), la foudre à trois-points (12/16 à la pause) tombait de toute part d'entrée et laissait Chalon sur place (15-4, 4e).
Un 10-0 en fin de deuxième quart permettait à la JSF de prendre une avance logique à la mi-temps (56-45).
Une bonne idée, car Nanterre a connu un coup de mou au moment de conclure. La fatigue de la répétition de trois grands rendez-vous en une semaine ? Toujours est-il que Chalon en profitait, grâce à l'apport de son Américain Cameron Clark (24 pts en tout) et du pivot Moustapha Fall (17 pts), royal sous les arceaux (69-70, 31e).
Mais il faut croire qu'une bonne étoile accompagne les Nanterriens dans chaque finale : Spencer Butterfield (16 pts) puis Chris Warren, à 3 pts, relançaient la machine (82-75, 38e).
"On a su à des moments importants, mettre le petit tir, faire le petit stop, prendre le petit rebond, et c'est ce qui nous a permis de faire la différence", a analysé Donnadieu.
Une réussite qui a fui Chalon : les Bourguignons ont raté plusieurs tirs pour égaliser ou repasser devant en toute fin, quand ils ont jeté toutes leurs forces dans la bataille.
La dernière chance d'Axel Bouteille, à 3 pts sur le buzzer, heurtait l'arceau, à la plus grande joie du public vert et blanc. Et à la fin, c'est Nanterre qui gagne...