Happy Birthday : |
© AFP/Joe Klamar
Nanterre remporte le premier titre européen d'un club français depuis 13 ans en s'adjugeant l'Eurochallenge face à Trabzonspor 64-63
Nanterre a confirmé qu'il était un club vraiment à part en devenant le quatrième club français à remporter une Coupe d'Europe, grâce à sa victoire en finale de l'Eurochallenge messieurs de basket sur Trabzonspor (64-63) après un final complètement fou, dimanche à Trébizonde en Turquie.
Après avoir obtenu son premier titre de champion en 2013, 26 ans seulement après avoir redémarré du plus bas échelon départemental, après avoir connu l'Euroligue, après avoir gagné la Coupe de France en 2014, la JSF a écrit une nouvelle page glorieuse de sa légende naissante.
En trois années, le club francilien au budget modeste, à l'esprit familial, avec la même équipe dirigeante et le même entraîneur depuis 1987, Pascal Donnadieu - lequel ne cesse de réaliser des miracles -, est devenu un grand club, qui a déjà marqué l'histoire du basket français.
Nanterre, qui a réussi là où Cholet et Chalon-sur-Saône avaient échoué en 2009 et 2012 (finalistes), a amplement mérité sa victoire, même si celle-ci aurait pu lui échapper dans une fin de match au suspense insoutenable.
Les Nanterriens ont dû patienter plusieurs minutes avant de savoir s'ils avaient gagné, le temps que les arbitres valident à la vidéo un panier de T.J. Campbell, inscrit à la toute dernière seconde.
Le dernier titre européen d'un club français avait été obtenu en 2002 par Nancy, en Coupe Korac, l'ancêtre de l'Eurochallenge. Le club francilien rejoint aussi au palmarès de cette C3 Limoges (1982, 1983 et 2000) et Pau-Orthez (1984).
Aucun autre club hexagonal n'a gagné de Coupe d'Europe, Limoges ayant aussi remporté la Coupe des Coupes (1988) et la Coupe des clubs champions (1993).
Nanterre a réussi l'exploit sur les terres mêmes de Trabzonspor, et ce en l'absence de son meilleur joueur Mykal Riley, blessé à un pied en demi-finale face à Francfort (84-79).
- Le rebond de Passave-Ducteil -
Privée de son leader, la JSF, mentalement impeccable dans une ambiance très hostile, a vu surgir Jérémy Nzeulie, inattendu joker offensif en première période (10 points à 100% de réussite, 14 au total).
C'est lui qui, d'un tir primé, a impulsé le premier vrai break en faveur de Nanterre (31-26, 17e). Les Franciliens, très solides défensivement, ont ensuite parfaitement géré cette fin de mi-temps (37-28, 20e).
Trabzonspor a réagi dans le troisième quart-temps avec ses deux arrières américains Dwight Hardy (16 pts, 6 passes décisives) et Demarquis Bost (9 pts).
Mais la JSF a aussi du talent à revendre dans ce secteur de jeu avec Jamal Shuler (10 pts, 3 rds), élu MVP (meilleur joueur) du Final Four, et Campbell (15 pts, 3 pds). Ce dernier a repoussé d'un tir primé les assauts des Turcs, revenus tout près (47-50, 29e).
Les Nanterriens ont repris une petite marge d'avance (56-47, 31e). Mais Trabzonspor a resserré sa défense, le pivot serbe Novica Velickovic lui permettant d'égaliser (56-56, 36e).
Les dernières minutes ont été étouffantes. Kyle Weems a pensé jouer les sauveurs comme en demi-finale, avec deux tirs primés capitaux. Mais Hardy a redonné un point d'avance à Trabzonspor à 13 secondes de la fin.
Le dernier ballon est revenu à T.J. Campbell, qui a raté son tir de loin. Mais le vaillant Jo Passave-Ducteil, l'un des anciens de la JSF, a arraché le rebond, pour glisser à Campbell le ballon de la victoire.