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© AFP/OZAN KOSE
L'arrière français du CSKA Nando de Kolo, ici au lay-up, n'a rien pu faire face à l'Olympiakos au Final Four, le 19 mai 2017 à Istanbul
L'Olympiakos a encore joué un mauvais tour au CSKA Moscou, tenant du titre, pour s'imposer 82-78, et privé l'arrière français Nando De Colo d'une deuxième finale consécutive en Euroligue, vendredi à Istanbul.
Le club grec, triple lauréat de l'épreuve (1997, 2012, 2013), affrontera dimanche en finale le Fenerbahçe, vainqueur sans trembler dans la soirée du Real Madrid (84-75), dans une affiche inédite.
Le géant moscovite, en quête d'un huitième trophée, a longtemps donné l'impression de pouvoir enfin abattre sa bête noire, mais le stratège grec Vassilis Spanoulis est sorti de sa boite pour impulser un renversement de situation lors d'une fin de match de folie.
Dans ce même Sinan Erdem Dome, le club du Pirée avait remporté in extremis la finale 2012 contre le géant moscovite (62-61) grâce à un panier de son ailier tatoué Georgios Printezis (14 pts vendredi soir).
Un an plus tard, sur la voie de son doublé, la puissante formation grecque avait stoppé le CSKA lors des demi-finales (69-52) puis au même niveau de la compétition en 2015 (70-68), lors de la première saison de De Colo sous le maillot moscovite.
Le meilleur joueur (MVP) européen de la saison écoulée, en course pour obtenir encore cette distinction samedi, n'a pas été décisif malgré ses 16 points inscrits, alors que son partenaire serbe Milos Teodosic (23 pts), longtemps irréprochable, a effectué un mauvais choix, qui a pesé lourd dans la balance dans le "money time".
Le CSKA a mené au score pendant près de 35 minutes sans toutefois réussir à prendre plus de dix longueurs d'avance. Maintenu dans le match par les artificiers Kostas Papanikolaou et Vangelis Mantzaris (14 et 12 points), l'Olympiakos a saisi l'opportunité dans le dernier acte, quand De Colo et les siens ont baissé de régime.
- Le 'Fener' intraitable -
Spanoulis, très discret jusque-là (4 points), mais déjà décisif en fin de partie lors de la demi-finale 2015, a empilé dix points dont une flèche empoisonnée qui redonnait pour la première fois l'avantage à son équipe depuis le premier quart-temps (73-74).
© AFP/BULENT KILIC
L'intérieur de Fenerbahçe Jan Vesely au dunk devant le Real Madrid dans le Final Four à Istanbul, le 19 mai 2017
Un "caviar" du divin chauve se transformait en "alley oop" conclu par Khem Birch (73-76). Teodosic répondait à longue distance (76-76) mais Erick Green aussi (76-79) dans une fin de match folle.
Le CSKA avait l'occasion de reprendre les commandes mais Teodosic précipitait son shoot au lieu de faire la passe. Les Grecs tenaient jusqu'au bout pour signer une quatrième victoire consécutive face au géant moscovite lors du Final Four et renouer avec la finale.
Pour signer la passe de quatre, l'Olympiakos devra battre dimanche le Fenerbahçe et son public incandescent. Le club stambouliote s'est hissé en finale pour la 2e année consécutive, en livrant une prestation pleine de maîtrise face au Real Madrid.
Les Turcs ont fait la course en tête durant 40 minutes. Malgré un grand Sergio Llull (28 pts), les Merengue, qui comptaient déjà dix points de retard en début de deuxième quart-temps (23-13), n'ont jamais pu se rapprocher au score, ne trouvant aucun remède à l'hyperactivité de l'intérieur américain Ekpe Udoh dans la raquette (18 pts, 12 reb, 8 pds).
Le "Fener" s'offre ainsi une nouvelle chance de devenir le premier club turc à remporter la plus relevée des compétitions européennes. Ils connaissent en plus la recette pour battre l'Olympiakos, qu'ils avaient défaits à domicile en saison régulière (67-64).
A l'aller, le club du Pirée s'était imposé (71-62). La belle promet d'être explosive.