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L'entraîneur français Vincent Collet est globalement satisfait du comportement de son équipe depuis le début de la Coupe du monde messieurs de basket, mais sait qu'elle risque d'être "ramenée à la réalité" par l'Espagne, mercredi à Grenade.
Q : Quel regard portez-vous sur le début de Mondial des Espagnols ?
R : "Il n'y a pas de véritable surprise. Ils sont très forts, comme je m'y attendais. C'est une équipe en mission. Ces joueurs sont prêts, concentrés, au sommet de leur art. C'est une équipe qui dispose de tous ses meilleurs joueurs. L'Espagne est prête pour son Mondial et fait figure, au même titre que les Américains, de favori évident. On va essayer de faire le meilleur match possible. On n'est pas dans la même catégorie, on est plutôt en reconstruction, en tout cas pour cette année."
Q : Ils ont été particulièrement impressionnants face au Brésil...
R : "Cette équipe a développé un magnifique basket, autour d'un Pau Gasol étincelant, qui rassure tout le monde. Non seulement, il score beaucoup, mais il créé des décalages pour ses partenaires. C'est une équipe très compliquée à arrêter. Elle joue très simple, elle n'a pas besoin de beaucoup de systèmes pour créer les décalages. Et défensivement, elle met beaucoup de pression."
Q : La France peut-elle trouver des motifs d'espoirs dans la demi-finale de l'Euro-2013 ?
R : "Plutôt que parler du match de l'Euro, il faut s'inspirer davantage de Londres (JO-2012) où à deux minutes trente de la fin nous étions en situation de gagner. C'est un match plus référence pour moi, car eux avaient la même équipe. Nous avions Tony (Parker) certes. Défensivement, notre prestation avait été très bonne. Ce n'est pas facile, mais ce jour là on leur avait posé des problèmes défensifs. On avait vraiment fait un match de haut vol."
Q : Il faut s'attendre à un environnement très hostile. Comment se préparer à ça ?
R : "On va en parler, mais on ne peut pas y faire grand-chose. C'est parfois agaçant de voir à quel point ils peuvent contester toutes les décisions, mais pour l'instant apparemment ça ne gêne pas grand monde, donc c'est comme ça."
Q : L'Espagne est aussi animée d'un fort désir de revanche par rapport à 2013...
R : "C'est un élément supplémentaire à affronter. Si on n'est pas prêt, on peut en prendre 50. C'est la réalité de la situation. Il faut qu'on soit prêt pour ne pas leur faciliter la tâche. Ils n'ont pas d'a priori contre le Brésil et pourtant ils étaient comme possédés. Donc, ils vont l'être probablement encore plus demain soir (mercredi), parce qu'il y a un compte à régler."
Q : Estimez-vous que votre équipe monte en puissance depuis le début du Mondial ?
R : "Oui, s'il n'y avait pas ce match très particulier qui peut vite doucher notre enthousiasme, je considère qu'on a plutôt progressé. Mais on va malheureusement être vite ramené à la réalité, à partir de 22h01 demain. Donc il faut beaucoup de prudence. Et il faut surtout se dire que quoi qu'il en soit, le Mondial ne sera pas terminé et que dès le lendemain il faudra être capable de battre l'Iran."
Q : Peut-on imaginer que vous fassiez du +coaching+ s'il devient évident que le match est perdu ?
R : "Quoi qu'il en soit, on jouera le match. On a une équipe qui est bien différente des devancières, qui n'a pas la même assurance, la même expérience. Donc on a besoin de se construire. Et pour ça, il faut prendre les matches les uns après les autres. On a peu de chances de l'emporter, mais malgré tout ça reste un match de basket."
Propos recueillis en conférence de presse