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Avec le retour de Tony Parker, l'équipe de France de basket a des allures d'armada qui espère voguer vers un deuxième titre consécutif lors de l'Euro, à domicile du 5 au 20 septembre, dont elle a entamé la préparation depuis lundi à l'Insep.
"C'est l'équipe la plus forte, la plus talentueuse de toute l'histoire du basket français", estime le meneur des Spurs de San Antonio, qui a rejoint ses quinze partenaires mercredi dans le Bois de Vincennes pour leur premier entraînement collectif. Seul Nando de Colo, légèrement blessé à un mollet, n'a pas pris part à cette séance effectuée sous les yeux de quelque 75 journalistes.
Toutes les stars sont là à l'exception de Joakim Noah, qui a une nouvelle fois fait l'impasse. Même sans lui, les Bleus ont fière allure dans le secteur intérieur avec les géants Rudy Gobert (2,17 m) et Alexis Ajinça (2,14 m). "On n'a jamais eu des grands comme ça avec de telles envergures. C'est incroyable", apprécie Parker, leader naturel d'une sélection qui avait décroché sans lui la médaille de bronze lors de la Coupe du monde 2014 en Espagne.
Les Français, avec une jeune garde et l'expérience de Boris Diaw et Nicolas Batum, avaient réalisé une immense performance alors que manquaient également à l'appel De Colo (blessé) et Ajinça (paternité), révélation du Championnat d'Europe 2013.
Pour cette nouvelle édition, Vincent Collet n'a eu que l'embarras du choix. "Beaucoup de joueurs ont pris de la bouteille et de l'expérience. L'équipe me semble être la plus belle que j'ai eu le bonheur de coacher", souligne l'entraîneur de Strasbourg, qui avait guidé la France vers le premier titre de son histoire il y a deux ans en Slovénie.
Elle sera l'équipe à battre lors de cet Euro qui aura lieu majoritairement dans l'Hexagone, pour la première fois depuis 1999. Le premier tour se déroulera à Montpellier, ainsi qu'en Allemagne, en Lettonie et en Croatie. Le reste de la compétition s'effectuera à Villeneuve-d'Ascq.
Après le retrait de l'organisation à l'Ukraine, engluée dans une crise politique, la Fédération française "s'est battue" pour accueillir l'événement, préparé "en moins d'un an", a souligné son président Jean-Pierre Siutat.
La FFBB espère faire le plein lors des matches, notamment au Stade Pierre-Mauroy, près de Lille, où 22.000 places (sur 27.000) sont déjà pourvues pour la finale.
- Objectif JO -
Devant son public, l'équipe de France aura un soutien de poids mais devra gérer l'attente qui en découle. "C'est un atout d'avoir un soutien énorme à chaque match, mais il ne faudra pas se mettre une pression en trop par rapport à ça", affirme Batum, qui espère marcher sur les traces de l'Allemagne, la dernière équipe à avoir gagné chez elle, en 1993.
L'enjeu est double. En cas de finale, la France assurerait sa place pour les jeux Olympiques 2016 à Rio. "C'est l'objectif N.1", martèle Collet qui espère au minimum une place pour un tournoi de qualification olympique réservé aux nations classées de la 3e à la 6e places.
Ce ne sera pas du gâteau. Le premier tour, à Montpellier, avec la Russie, la Bosnie-Herzégovine, la Finlande, la Pologne et Israël, semble à la portée des Bleus. Mais les choses se compliqueront dès les huitièmes où ils croiseront une équipe du "groupe de la mort" dans lequel figurent notamment la Serbie, vice-championne du monde, l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne qui a récupéré son monument Dirk Nowitzki.
La France achèvera sa préparation contre la sélection de la star NBA de Dallas les 28 et 30 août à Strasbourg et Cologne. Avant cela, elle jouera huit autres rencontres amicales, la première (1er août) en Finlande. Elle suivra un stage à Pau que les Français rallieront vendredi.
Avant le début de l'Euro, le groupe sera réduit à douze, sans doute pour le match contre la Russie le 9 août à Villeurbanne.