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La France aborde en position de force le deuxième tour de l'Euro-2015 dames de basket, à tel point qu'une victoire sur la Grèce, mercredi (20h30) à Debrecen (Hongrie), pourrait suffire à la qualifier pour les quarts de finale.
Les Bleues, vice-championnes d'Europe sortantes, ont fait carton plein au premier tour, avec des victoires sur l'Ukraine (79-55), la République tchèque (85-75), la Roumanie (76-67) et pour finir le Monténégro (79-67).
Ce sans faute leur permet d'attaquer le deuxième tour avec déjà deux victoires au compteur, celles contre le Monténégro et la République tchèque restant comptabilisées. Dans les six équipes qui vont découdre dans ce groupe E, seul le Bélarus, également sorti invaincu de sa poule, est dans le même cas.
Si la France et le Bélarus s'imposent tous les deux mercredi, devant la Grèce et la République tchèque, ils seront d'ores et déjà qualifiés pour les quarts. Mais les Bleues voient évidemment plus loin.
Leur objectif étant de finir dans les cinq premiers, ce qui les assurerait a minima de participer à un tournoi qualificatif pour les jeux Olympiques de Rio, le quart sera un moment charnière.
Elles doivent donc veiller à obtenir le meilleur classement possible au deuxième tour pour s'offrir un quart assez accessible. De fait, seule la première place pourrait le leur garantir.
Dans l'autre groupe (F), trois nations sortent du lot et sont à éviter à tout prix: l'Espagne, tenante du titre, la Serbie, quatrième en 2013, et la Russie, sacrée en 2003, 2007 et 2011, et qui semble prête à revenir au sommet avec une nouvelle génération.
Ce deuxième tour devrait présenter un autre type de défi que le premier aux Françaises. Avec le Bélarus, la Grèce, mais aussi la Turquie, médaillée de bronze en 2013, elles vont affronter trois des quatre meilleures défenses de la compétition.
- Une défense sur courant alternatif -
La France dispose pour sa part de la meilleure attaque (79,75 points inscrits en moyenne), avec en fer de lance Sandrine Gruda, deuxième meilleure marqueuse (21,3) et deuxième meilleure rebondeuse (9,3) de l'Euro.
Mais elle a bâti tous ses succès ces dernières années sur sa défense. Or, ce secteur du jeu n'a pas complètement rassuré à Timisoara, en Roumanie, au premier tour.
"Le seul bémol important, c'est la mise en place sur courant alternatif de notre défense, observe Valérie Garnier. On peut faire des séquences où on défend très bien, mais on n'a pas été constant sur quarante minutes, hormis lors du dernier match contre le Monténégro."
"Il faut qu'on trouve cette stabilité, parce qu'on ne sera pas toujours à de hauts pourcentages d'adresse comme on l'a été sur ce premier tour", ajoute le sélectionneur tricolore.
La difficulté devrait aller crescendo, avec ce premier match contre la Grèce, le deuxième vendredi contre la Turquie et le troisième dimanche contre le Bélarus.
La Grèce a surpris en sortant du groupe B devant l'Italie. Les coéquipières de Styliani Kaltsidou, qui a passé cinq saisons à Bourges, dont trois sous les ordres de Garnier, mettent en exergue les traditionnelles vertus du basket grec: discipline et combativité.
"C'est une équipe qui est surprenante, qui ne lâche rien, qui a des valeurs et des joueuses de très grande qualité comme Stella, note Garnier. Stella a pour habitude d'être là dans les moments importants et j'ai toujours dit qu'elle rendait meilleures les autres".
A Tarbes, en préparation, les Grecques avaient été écrasées par la France (54-83). Mais Garnier s'attend cette fois-ci à rencontrer une toute opposition: "C'est un match de compétition, et l'état d'esprit sera forcément différent".