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La France, catastrophique en attaque, a signé un succès très peu convaincant sur la Grèce (51-42), au terme d'un match d'une piètre qualité technique, au deuxième tour de l'Euro-2015 dames de basket mercredi à Debrecen (Hongrie).
Les vice-championnes d'Europe consolident leur première place du groupe E, d'autant que le Bélarus, seule autre équipe invaincue jusqu'ici avec elles, s'est incliné face à la République tchèque (70-73).
Mais elles devront effectuer pas mal d'ajustements offensifs pour affronter vendredi (20h30) la Turquie, qui présente un peu le même type de défense que la Grèce, mais a beaucoup plus de talent individuel en attaque.
Privées d'Evanthia Maltsi, MVP (meilleure joueuse) de l'Euro-2009, forfait pour ce tournoi en raison d'une blessure à une épaule, les Grecques n'avaient rien d'autre à offrir que leur abnégation en défense.
Cela a suffi à faire perdre la tête aux Bleues, dont le manque de scoreuses fiables sur les postes extérieures a encore été exposé avec une acuité cruelle.
Ecrasée par la France en préparation (83-54), la Grèce a fait trembler les Bleues en les emmenant dans un match sans rythme, marqué par les fautes, les pertes de balle et la maladresse généralisée, qui n'aura sans doute pas aidé à la promotion du basket féminin.
La journée avait commencé par une mauvaise nouvelle pour les Françaises, avec l'annonce du forfait pour ce match d'Endy Miyem, leur deuxième meilleure marqueuse (11,8 points de moyenne), blessée à un mollet.
Cette blessure a ravivé de mauvais souvenirs pour l'intérieure. Elle avait manqué l'essentiel du Mondial-2014 pour une blessure similaire, ne passant que 29 minutes sur le parquet en deux matches.
L'adresse de Miyem aurait été bien utile aux Bleues pour attaquer la défense de zone mise en place après à peine cinq minutes par les Grecques, rapidement dépassées en individuelle (2-9, 5e).
- L'attaque balbutie -
Perturbés par ce changement défensif, et les multiples trappes déclenchées par la Grèce sur ses joueuses intérieures, la France a alors commencé à balbutier son jeu en attaque.
Paoline Salagnac, la bonne surprise du clan français au premier tour, est venue opportunément apporter des solutions avec une arme nouvelle dans son arsenal: le tir primé (18-8, 11e).
Mais le jeu offensif des "Braqueuses" a continué à sérieusement manquer de fluidité, Sandrine Gruda voyant deux ou trois Grecques se jeter immédiatement sur elle à chaque fois qu'elle touchait le ballon.
La Grèce, qui avait shooté un horrible 1 sur 15 dans le premier quart-temps, a ainsi réussi à "pourrir" le jeu, en provoquant des pertes de balle des Bleues, pour attendre la pause sur un score finalement plutôt encourageant pour elle (16-25).
La physionomie du match n'a pas évolué au retour sur le parquet, la France déjouant toujours autant, avec une circulation du ballon catastrophique et une adresse en chute libre.
Gruda a ainsi mis un terme à dix minutes sans le moindre panier bleu (27-19, 24e). Mais les Grecques n'ont pas lâché prise et sont revenues tout près en trouvant enfin un peu d'adresse primée (32-33, 30e).
La pression est encore montée d'un cran pour la France quand Styliani Kaltsidou, l'ancienne ailière de Bourges, a placé la Grèce devant (39-38, 33e). Mais les Bleues ont évité de se désunir en défense.
La Grèce est alors restée six minutes sans marquer et Gruda (12 points, 6 rebonds) a arraché quelques ballons précieux qui ont permis aux siennes de s'éviter l'indignité d'un revers contre une très faible équipe grecque.