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L'équipe de France a terminé sur un bilan chiffré convenable la phase de poules de l'Euro-2015 dames de basket, mais elle est loin d'avoir séduit dans le jeu et n'a pas forcément rassuré avant le quart de finale de jeudi.
Les Bleues, vice-championnes d'Europe sortantes, n'ont perdu qu'un seul de leurs sept premiers matches, au deuxième tour contre la Turquie (56-66). Ce revers leur a coûté la première place de leur groupe.
Il devrait les obliger à en passer par un quart très difficile, probablement contre la Serbie (la Russie et la Lituanie sont les deux autres possibilités). Ce match sera décisif pour la qualification pour les JO-2016.
Décryptage des forces et des faiblesses montrées par la France depuis le début de l'Euro.
POINTS FORTS
. La défense répond présent :
Après s'être montrées un peu laxistes défensivement au premier tour, les Bleues ont resserré les rangs dans ce domaine, qui reste leur atout fondamental. Elles n'ont concédé que 55,4 points de moyenne sur les trois derniers matches. Le succès de dimanche sur le Bélarus (64-58) a ainsi rassuré l'entraîneur tricolore Valérie Garnier. "J'ai aimé notre présence défensive, car le Bélarus tournait à 73 points de moyenne. On est dans les standards au niveau défensif."
. Un secteur intérieur dominateur :
L'autre point fort des Bleues réside dans leur secteur intérieur. Avec Sandrine Gruda (17,6 points, 8,7 rebonds de moyenne), elles disposent de l'une des MVP (meilleure joueuse) potentielle du tournoi. Après un début de compétition en deçà des attentes, Isabelle Yacoubou s'est réveillée face au Bélarus (14 pts, 12 rds). Le retour prévu pour le quart d'Endy Miyem, la deuxième meilleure marqueuse française (11,8 pts de moyenne), blessée à un mollet lors des trois derniers matches, renforce encore la puissance de feu des Bleues dans la raquette.
. Quelques jours pour récupérer :
En finissant deuxième de sa poule, derrière la Turquie, la France a gagné le droit de ne jouer son quart que jeudi et donc d'avoir trois jours de repos. Une pause plutôt bienvenue pour remettre en selle Miyem, et permettre à Gruda, beaucoup utilisée, de souffler un peu. "Ca va faire récupérer certaines, qui sont impactées physiquement. Et de l'autre côté, on risque de perdre le rythme. Mais c'est aussi bien qu'on puisse refaire de la fraîcheur", observe Garnier.
POINTS FAIBLES
. Des individualités pas toutes performantes :
A l'exception de Paoline Salagnac, les joueuses de rotation n'ont pas apporté autant qu'espéré. Dans le cinq majeur, tout le monde n'évolue pas encore à son meilleur niveau non plus. Yacoubou va devoir confirmer son match contre le Bélarus. Céline Dumerc est un peu en retrait de ses performances habituelles. Et Diandra Tchatchouang reste sur un 0 sur 17 aux tirs.
. Des lacunes collectives sur l'attaque de zone :
Le mal est connu depuis des années, mais les Françaises n'ont toujours pas trouvé la solution. Elles butent invariablement sur les défenses de zone, qui empêchent leur jeu intérieur de s'exprimer et les obligent à prendre leurs responsabilités de loin. "Il faut qu'on soit un peu plus réaliste sur la défense de zone", admet Garnier. "Ce n'est pas inné. On n'est pas des attaquants. On n'a pas cette culture. Il y a des clés pour attaquer la zone. C'est-à-dire bien maîtriser le rebond défensif pour pouvoir courir. Il faut aussi qu'on crée plus d'agressivité offensive par le dribble".
. La pression du quart de finale :
Vice-championne olympique, la France aura la pression sur elle en quart, quel que soit son adversaire. Le gagnant sera qualifié pour un tournoi pré-olympique. Mais le perdant devra gagner deux matches de classement pour participer à ce tournoi. "Le statut de favori, ce n'est pas le plus agréable à porter", acquiesce Garnier. "Il faut être costaud. On a des joueuses qui peuvent relever ce défi, mais pas toutes".